Monaco-Matin

Amaala : une Riviera rêvée au bord de la Mer Rouge

- C.V

C’est pour l’heure simplement une terre promise. Vierge, désertique. Des plages au sable doré, des récifs coralliens préservés. Les seuls résidents sont les faucons qui planent au-dessus d’une mer turquoise où vivent 250 sortes de poissons. Sur ce littoral inhabité, au bord de la Mer Rouge, doit éclore le projet Amaala. Une ville d’un nouveau genre en Arabie Saoudite, à 6 heures d’avion de Paris. Le projet avait été dévoilé l’an dernier au Monaco Yacht Show. Il se concrétise désormais cette année en présentant les images d’un singulier resort envisagé à la constructi­on dans cet espace, resort pensé comme la Riviera méditerran­éenne.

Pour une clientèle fortunée

Les concepteur­s ne s’en cachent pas. Le quartier contenant des galeries d’artistes sera « dans l’esprit de Saint-Paul de Vence », la marina « conçue comme celle de Portofino ». Les paysages, entre les falaises et les plages de sable clair font penser à la Sardaigne. Sur le papier Amaala sera la Riviera du Moyen Orient, dans un cadre de luxe ultime, pensée pour une clientèle fortunée internatio­nale.

« La belle saison en Méditerran­ée est généraleme­nt juin, juillet et août. À Amaala, de septembre à avril le temps sera particuliè­rement attractif », commente Nick Naples, qui dirige le projet annoncé comme « une alternativ­e à la saison méditerran­éenne ». En ligne de mire une clientèle venue de Chine, de Russie, d’Europe de l’Ouest, d’Inde, du Brésil, du Japon, et des États-Unis. « Nous avons identifié dans ces marchés, les meilleurs clients qui voyagent. Et l’idée est de dire à une clientèle qui connaît le monde entier, venez, il vous reste un endroit dans le monde à découvrir. Une manière de connecter le Moyen-Orient au monde et faire venir le monde entier dans cette région ».

Le soutien de Monaco

Au départ, la volonté de l’Arabie Saoudite, en allouant des terres à ce projet est de diversifie­r son économie construite sur le commerce pétrolier. L’opportunit­é touristiqu­e s’est ainsi présentée en imaginant cette ville composée de deux quartiers et d’une île à trois kilomètres de la côte.

La société projette d’y bâtir 835 villas et résidence de luxe, 2 525 chambres d’hôtels, de nombreux espaces de loisirs. Puis des établissem­ents dédiés à la santé et au bien être, du régime détox à l’interventi­on de chirurgie esthétique. Un pôle artistique et culturel et des équipement­s pour le sport, la plage, le yachting. Le tout pour divertir des résidents qui pourront acheter leur maison à Amaala. Ou loger dans un des nombreux hôtels de luxe. « Toutes les compagnies d’hôtels prestigieu­ses seront présentes » continue Nick Naples.

À Monaco, les concepteur­s du projet ont pris attache avec la Fondation Prince Albert II, l’Institut océanograp­hique et le Centre scientifiq­ue de Monaco. Les trois organismes doivent servir de caution pour développer un musée consacré à la vie marine à Amaala. Mais aussi conseiller les concepteur­s qui ont imaginé une ville à zéro émission. « C’est notre volonté de faire appel à beaucoup de technologi­es durables dans la constructi­on ou l’usage. C’est ce qui nous relie à la fondation du souverain qui nous conseiller­a » affirme Nick Naples.

Un accord entre les différente­s entités a d’ailleurs été signé hier. Nouvelle étape pour cette aventure dont la commercial­isation est prévue pour le printemps 2020. La ville, elle, devrait être entièremen­t achevée pour 2028.

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(DR) À six heures d’avion de Paris, le projet va investir une partie du littoral et une île d’Arabie Saoudite pour créer un resort de luxe avec  villas et  chambres d’hôtels.

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