Julien Aubert veut refaire de LR un parti « lisible »
Il est utile de le rappeler, tant le scrutin semble laisser indifférent : le 13 octobre, puis le 20 en cas de second tour, les militants LR éliront leur nouveau président. Trois postulants sont sur les rangs : Christian Jacob, Guillaume Larrivé et Julien Aubert. Ce dernier, accompagné par le sénateur azuréen Jean-Pierre Leleux qui l’a parrainé, a tenu une réunion publique hier soir à Nice. Devant une quarantaine de personnes, le député du Vaucluse s’est présenté en « gaulliste souverainiste, séguino-pasquaïen », qui se sent plus proche de l’ancien RPR que d’une UMP qui, à force de vouloir ratisser trop large, a estime-t-il fait perdre toute colonne vertébrale à la droite. « Arrêtons de dire que l’unité suffira à sauver la baraque. Nous avons péché par paresse, en ne dressant pas l’inventaire du quinquennat Sarkozy et en cessant de regarder une société française qui a évolué. » Lui aspire à redonner des positions claires à des Républicains dont il fustige la cacophonie : « Notre position sur l’extension de la PMA ? Certains sont pour, d’autres contre. Sur la privatisation d’ADP ? Certains sont pour, d’autres contre. Sur le Ceta ? Idem… »
Référendums
Julien Aubert n’est partisan ni de l’union des droites – il juge Marion Maréchal surcotée et isolée – ni d’une intégration à tout prix des centristes. Il rêve d’un parti sur une ligne gaulliste : « Patriote, social, libéral mais pas néolibéral, européen mais pas fédéraliste. » Il s’oppose à la « braderie de patrimoine » que serait la privatisation d’ADP, souhaite un référendum national sur la politique migratoire et, en interne, un autre sur un retour à une primaire fermée. Son créneau est celui d’une « droite bonapartiste et populaire, de bon sens, attentive à la liberté, enracinée dans l’histoire, s’interrogeant sur le sens du progrès, soucieuse d’identité mais qui n’en fasse pas un état stationnaire ».