Monaco-Matin

Les Bleus dans le mur

Après un très bon début de match, les Bleus de Laurent Tillie sont tombés contre une grosse équipe de Serbie et butent sur la dernière marche (2-3)...

- M. FAURE

Le match aurait-il été différent si Julien Lyneel n’avait pas mordu la ligne de service à 23-24 en faveur des Serbes au deuxième set ? On ne le saura jamais mais les Bleus, qui avaient empoché la première manche (25-23) et comblé un retard de 8 points dans ce second set, commençaie­nt à faire douter les Serbes. Et puis le pied du gaucher, si brillant par ailleurs, a tout changé...

Derrière, les champions Olympiques 2008 ont déroulé leur jeu qui mêle puissance, défense et un bloc immense articulé autour du géant Lisinac, coéquipier de Grebenniko­v à Trentino pour s’imposer en cinq sets (23-25, 2523, 25-21, 17-25, 15-7). La France n’ira pas défier la Slovénie en finale de SON Euro et devra se contenter d’une petite finale contre la Pologne, aujourd’hui, à 18h. C’est rageant. Frustrant. Triste. Mais la Serbie était trop forte, hier, à Bercy. Pour se hisser en finale, les Bleus avaient besoin de cette folie en plus. Elle était présente lors du premier set où Stéphen Boyer et Earvin Ngapeth ont allumé de partout. La réception était tenue et les services ennuyaient les Serbes. Et puis les forces se sont équilibrée­s et les joueurs de l’Europe de l’Est ont, petit à petit, pris l’ascendant sur les Bleus, défendant tout, remontant tout, réceptionn­ant tout... Et quand le ballon revient constammen­t, le mental en prend un coup. L’absence de Kevin Tillie, touché à la cuisse contre l’Italie, a également pénalisé les Bleus.

Kevin Tillie a manqué...

Le natif de Cagnes-sur-Mer est celui qui stabilise l’équipe en réception, sans oublier son apport offensif. Earvin Ngapeth, trop isolé, ne pouvait pas tout faire. La star du volley français a pourtant tout tenté, que ce soit au service, à l’attaque aux ailes ou en pipe. L’attaquant-réceptionn­eur de Kazan a porté son équipe (29 points). Comme un patron. Comme un crack.

Mais il était tout seul sur certaines séquences, d’autant que Julien Lyneel est sorti sur blessure, touché au mollet. Pour aller au bout, il aurait fallu faire le match parfait. Très bons jusqu’ici, les centraux Le Goff et Le Roux n’ont pas eu le même rendement (3 points à deux). Rarement servis, souvent défendus, les deux « géants » n’ont pas pesé sur le match. Pourtant, le sursaut d’orgueil du quatrième set a ravivé la flamme de la maison France.

Au courage. Avec le coeur. Oui, on y a cru...

Mais le début de cinquième set sera fatal aux Bleus avec un départ catastroph­ique (05). Courir après le score est trop usant mentalemen­t pour faire la différence et le tiebreak sera une longue agonie... Les Bleus peuvent être tristes car il y avait de quoi faire quelque chose d’immense. Malgré tout, il reste une médaille de bronze à aller chercher contre les champions du monde polonais.

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(Photo EPA/MAXPPP) Ngapeth n’a rien pu faire contre le bloc serbe.

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