Un match, deux forfaits...
Après Wesley Fofana et un seul match disputé, le XV de France a enregistré un deuxième forfait pour la suite de la compétition avec la blessure à la cuisse de Demba Bamba
Le soleil au-dessus des Bleus, au beau fixe côté résultats après la victoire en ouverture contre l’Argentine samedi dernier (23-21) et avant d’affronter les Etats-Unis mercredi à Fukuoka (sud du Japon), a été voilé par l’annonce d’un deuxième forfait majeur. Après celle de son leader d’attaque, Fofana, c’est la cuisse (droite) de Bamba (21 ans, 7 sélections) qui a lâché vendredi, en fin d’entraînement. Sur son compte Twitter, la Fédération évoque une « lésion musculaire de sa cuisse droite »etindique que le nom de « son remplaçant sera communiqué par l’encadrement de l’équipe de France d’ici demain (dimanche) soir ». Pour suppléer Bamba, le staff pourrait se tourner vers le Racingman Cedate Gomes Sa (26 ans, 9 sélections) ou le Rochelais Uini Atonio (29 ans, 32 sélections), plus puissant et expérimenté mais moins mobile.
A priori trop juste pour les Tonga
Quel qu’il soit, son remplaçant sera probablement trop juste, digestion du voyage et du décalage horaire obligent, pour postuler à la troisième rencontre, face aux Tonga le 6 octobre. Il sera prêt plutôt pour le « Crunch » face à l’Angleterre le 12 octobre en clôture de la phase de poules. Le coup est dur pour le XV de France, privé de son titulaire lors du dernier Tournoi des Six Nations (quatre rencontres sur cinq) et qui devrait probablement faire avec seulement deux piliers droits pour les deux rencontres rapprochées en l’espace de quatre jours, face aux Américains et aux Tongiens.
Soit l’expérimenté Rabah Slimani (29 ans, 54 sélections) et le beaucoup plus novice Emerick Setiano (23 ans, 3 sélections), qui devrait connaître sa première titularisation mercredi face aux Etats-Unis à Fukuoka. Bamba, champion du monde des moins de 20 ans en 2018, monstre physique et de précocité, devait débuter et s’apprête donc à quitter le groupe après avoir seulement disputé une trentaine de minutes depuis le début de la préparation : contre les Pumas au Tokyo Stadium, puisqu’il n’avait pu participer à aucune des trois rencontres de préparation après avoir été opéré des cervicales début juin.
Bamba était évidemment absent de l’entraînement samedi matin sur le terrain du Suizenji Athletic Field de Kumamoto (sud du Japon) où, avant 48 heures de repos, les Bleus ont connu la dernière de leurs quatre journées d’entraînement intensif de la semaine. Les quatre seules « où on peut vraiment travailler en intensité jusqu’à la fin de la phase de poules » expliquait mardi le responsable de la préparation physique Thibault Giroud, qui comptait sur cette semaine sans match pour tenter d’améliorer certaines données physiologiques de ses troupes. À partir de la semaine prochaine, avec la perspective des trois matches en dix jours puis l’éventuelle phase à élimination directe, ce ne sera plus possible.
« Kumamon »
Hier, les Bleus ont donc renoué, sous la chaleur écrasante de Kumamoto (jusqu’à 35 degrés), avec ces séances dites « continues » connues en préparation à Marcoussis (Essonne),
Monaco puis Oliva Nova (sud de l’Espagne). Lors desquelles ils enchaînent rugby, séparés entre avants et trois-quarts, puis travail physique et vidéo, tous ensemble.
« C’était vraiment la surprise, on pensait qu’on avait fait le plus dur » physiquement auparavant, a lâché le centre Sofiane Guitoune. Il a pu compter pour le réconforter, comme ses coéquipiers, sur le soutien en toute fin d’entraînement de « Kumamon », la mascotte de la ville de Kumamoto, un ours brun jovial. Même quand il a dû essuyer un plaquage par-derrière de Peato Mauvaka.