ans de Colloques et de débats observés à la loupe
Devenus des incontournables, les tables rondes et entretiens ont gagné leur place dans le coeur de bon nombre de Mentonnais. Retour sur deux décennies de conférences... de haute voltige !
Difficile de résumer vingt ans de colloques en à peine vingt lignes, mais il reste évident que ces moments de réflexion pour « penser notre temps » ont marqué les esprits. À condition de ne pas avoir peur de partir dans des débats de haute voltige, naturellement. Il reste tout aussi évident que bon nombre de thèmes ont (déjà) été traités à cette tribune du Palais de l’Europe. Et que, la planète Terre n’ayant pas décidé d’accélérer sa rotation sur elle-même en deux décennies, beaucoup de ces sujets demeurent d’actualité. Quand ils ne l’ont pas tout bonnement anticipée.
Une version plus épurée
En 2000, on évoquait ainsi les risques des nouvelles technologies. En 2001, la manière dont l’image titille l’émotion aux dépens de la raison. En 2003, on osait parler d’un « désordre mondial ». En 2006, c’est la crise d’identité de la France qui était suggérée. Et dès 2007, les intervenants se questionnaient sur la menace du changement climatique.
Sur la forme, quelques changements se sont imposés. Aux thèmes fixes se sont substituées des questions libres. Aux quatre week-ends de disputation et une seule table ronde par après-midi a succédé une version plus épurée des débats.
« Nous commencions à 14 h 30 et ne finissions pas avant 18 h. Certains ont trouvé que c’était trop long alors nous avons allégé. Et permis à un auteur de parler de son dernier ouvrage, dans le cadre d’un entretien », indique le maire, Jean-Claude Guibal, dont les colloques coulent dans les veines. Et pour qui l’un des succès de ce rendez-vous automnal tient du public qui se réunit chaque année respectueusement. Formant une société des « honnêtes hommes ». La 21e édition des Colloques se déroulera les samedis 5, 12 et 19 octobre au Palais de l’Europe. Tout le programme sur https://www.menton.fr.A souligner que Périco Légasse prévu sur le colloque du 5 octobre ne pourra être présent. er d’hier. Pendant , milliards d’années, la vie sur Terre a été entretenue par une reproduction à l’identique et asexuée, c’est-à-dire par clonage. C’est seulement il y a un milliard d’années qu’est apparue la reproduction par échange de caractères héréditaires entre un mâle et une femelle pour mettre au monde un bébé. Dans ce cas, la caractéristique majeure réside dans la diversité. Le clonage produit l’identique, l’échange permet la différence. »
Et si la recherche avait alors permis de faire d’énormes progrès dans la connaissance – prouvant que tous les gènes sont présents dans une seule cellule – certains dans l’assemblée exprimaient quelque crainte. « De toute façon, le clonage humain n’est pas pour demain, rassurait Alex Kahn. Chez les animaux, le taux d’échec pour une naissance est de % à % (...) L’enjeu thérapeutique sera sûrement plus rapidement admis, mais l’on utilisera pour ce faire des milliers d’embryons humains, ce qui engendrera un malaise. » La solution, Pr Kahn ? « C’est de réussir à faire fonctionner le processus dans un autre cadre que l’embryon. Là, nous aurons tous fait un grand pas dans le bon sens. »