L’Agence régionale de santé au chevet des urgences
Dans la foulée des annonces ministérielles, l’ARS de Provence-Alpes-Côte d’Azur réaffecte dans l’urgence 7 millions d’euros pour rénover certains services d’urgence ou financer leurs équipements
Le 9 septembre dernier, Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, présentait son Pacte de refondation des urgences. Douze mesures phares dotées d’une enveloppe de quelque 750 millions d’euros sur quatre ans.
Trois semaines après l’annonce ministérielle, et sans attendre de connaître quelle part de cette enveloppe sera allouée à son territoire, l’Agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d’Azur a apporté hier sa contribution au plan de sauvetage. Conscient des grandes difficultés auxquelles sont confrontés la quasi-totalité des services des urgences hospitalières, y compris les Services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR), Philippe De Mester, le directeur général de l’ARSPACA, a décidé, en cette fin d’année, de « donner la priorité absolue aux urgences ». En décalant dans le temps certaines opérations jugées secondaires, il a ainsi réussi à dégager 7 millions d’euros sur la dotation régionale. Sept millions qui seront réaffectés à « l’amélioration des conditions matérielles des services des urgences ». Si cette somme peut paraître rondelette, elle reste insuffisante tant les besoins sont énormes. Et si les établissements de santé de la région ont fait remonter « leurs besoins spécifiques et prioritaires », il a bien fallu faire des arbitrages.
Rénovation des locaux et modernisation des équipements
Directrice adjointe de l’organisation des soins, Urielle Desalbres détaille la répartition de ces 7 millions d’euros. « 3,4 millions d’euros seront attribués à cinq établissements de santé dont les locaux des urgences ne sont plus adaptés au flux important de patients qu’ils accueillent chaque année. Sont concernés l’hôpital Lenval à Nice, dont les urgences pédiatriques reçoivent plus de 60 000 patients chaque année, ainsi que les centres hospitaliers de Briançon, Aubagne, Orange et Avignon ». Toujours selon Urielle Desalbres, « plus d’1,5 million d’euros vont être répartis entre le CHU de Nice, l’Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, et les centres hospitaliers de Salon, d’Avignon et de Draguignan, pour les aider à acheter des équipements lourds tels que des scanners ou des tables de radiologie ». Les deux millions restants seront « consacrés à l’achat de défibrillateurs, de moniteurs, d’échographes, de respirateurs, ou encore de brancards neufs. Que ce soit pour les services d’urgences ou les véhicules de SMUR. Trente-deux établissements de santé publics sont concernés », déclare la directrice adjointe de l’ARS.
Par ailleurs, convaincu que les maisons médicales de garde peuvent désengorger les urgences, Philippe De Mester a confié que « l’ARS avait deux projets à Toulon et à Aix-en-Provence ». Pour être complet, le directeur général de l’ARS a également précisé que « la somme de 2,4 millions d’euros a d’ores et déjà été mise en réserve afin de participer au projet de rénovation très important de l’hôpital de Fréjus ».