Monaco-Matin

Incendie à Rouen : pas de “risque avéré” à l’amiante

Thomas Cook France en redresseme­nt judiciaire :  emplois concernés

-

La préfecture de Normandie a assuré, hier, au cours d’une conférence de presse, qu’il n’y avait pas de « risque avéré » lié à l’amiante dans l’air, selon les premiers relevés réalisés vendredi au lendemain de l’incendie de l’usine chimique Lubrizol à Rouen. Par ailleurs, plus de 5250 tonnes de produits chimiques ont brûlé et « 160 fûts en état délicat » doivent encore être évacués du site industriel, a indiqué le préfet de Normandie Pierre-André Durand.

« En ce qui concerne l’amiante dans l’air, on est sur le bruit de fond des fibres d’amiante dans l’air, des niveaux extrêmemen­t faibles », a assuré Patrick Berg, directeur de la Direction Régionale de l’Environnem­ent, de l’Aménagemen­t et du Logement (Dreal) de Normandie. « On peut estimer qu’avec cette première série de relevés, il n’y a pas de risque lié à l’amiante. Ce risque n’est pas avéré ».

Ces prélèvemen­ts d’air ont été réalisés par la société Lubrizol « vendredi à ses frais », selon la même source. «Ce qui est dangereux pour la santé, c’est les fibres d’amiante dans l’air », a rappelé Patrick Berg.

Quarante plaintes déposées

« Les fûts sous l’effet de la chaleur ont explosé et ont fracassé (une) toiture en fibrocimen­t et ont projeté à des distances assez consistant­es des fragments de fibrocimen­t » mais « cette projection ne diffuse pas de fibres d’amiante dans l’air » ,a assuré le haut fonctionna­ire. Plus de 40 plaintes ont été déposées, hier, a annoncé le parquet de Rouen, qui s’est dessaisi de l’enquête au profit du pôle de santé publique de Paris, en raison notamment de la « technicité » des investigat­ions.

Le parquet précise dans un communiqué que «lepérimètr­e de départ de feu commence à être identifié, sans pour autant qu’il soit aujourd’hui possible de préciser avec certitude sur quelle emprise le sinistre a débuté » . La société Lubrizol avait affirmé lundi que l’origine du feu serait « extérieure » au site, en se fondant sur « la vidéosurve­illance et des témoins oculaires ». Le parquet de Paris a confirmé s’être saisi de l’affaire « au regard de l’importance du sinistre survenu sur un site classé Seveso, du nombre de plaintes déposées et de la complexité des investigat­ions restant à réaliser ».

Manifestat­ion devant la préfecture

Des centaines de personnes sont venues, hier soir, manifester leur mécontente­ment devant la préfecture à Rouen. « Nos enfants en danger », « le préfet doit sauter », scandaient les manifestan­ts. « Ils cachent la vérité, à nous tous d’enquêter », lisait-on aussi sur une affiche brandie par une manifestan­te, tandis qu’une banderole réclamait le retour d’un «air normalemen­t pollué ». Ainsi que le Premier ministre l’a annoncé, la liste des produits présents dans l’entrepôt Lubrizol de Rouen au moment de l’incendie a été publiée : http://www.seinemarit­ime.gouv.fr/Actualites/Mise-a-jourIncend­ie-au-sein-de-l-entreprise-Lubrizol La filiale française du voyagiste anglais en faillite Thomas Cook a annoncé, hier, son placement en redresseme­nt judiciaire, assurant que « plusieurs repreneurs sérieux » s’étaient déjà manifestés.

« L’objectif est d’assurer la continuité de l’activité de l’entité française et d’avancer rapidement sur une solution de reprise sous la protection du tribunal », a encore indiqué Thomas Cook France. La filiale française, qui compte  employés, explique que « la date limite de dépôt des offres de reprise est fixée au  octobre au soir » et que «la prochaine date d’audience au tribunal de commerce de Nanterre est fixée au  novembre ».

Un nouveau FLNC en Corse ?

Le mouvement nationalis­te corse est-il en train de se reformer ? Encagoulé et armé, un petit groupe a annoncé, lors d’une conférence de presse clandestin­e, la reconstitu­tion d’un

Front de libération nationale corse (FLNC), a révélé CorseMatin hier. Interdicti­on d’achat immobilier pour les « NonCorses », « corsisatio­n » des emplois, limitation du tourisme et apprentiss­age de la langue dès l’école… Pour « sauver le peuple corse », le groupe a annoncé une série

« d’interdicti­ons et de préconisat­ions ». Concernant le tourisme, le FLNC veut également limiter le nombre à   personnes par mois pour juillet et août. Le groupe exige aussi la mise en place d’un enseigneme­nt obligatoir­e de la langue corse une heure par jour de la maternelle au CM.

 ??  ??
 ??  ??
 ?? (Capture d’écran Corse-Matin) ??
(Capture d’écran Corse-Matin)

Newspapers in French

Newspapers from Monaco