Monaco-Matin

J’IRAI OÙ TU IRAS

- PH. D. PH. D.

De Géraldine Nakache (France). Avec Leïla Bekhti, Géraldine Nakache, Patrick Timsit… Durée :  h . Genre : comédie. Notre avis : ★★

L’histoire

Vali (Géraldine Nakache) et Mina (Leïla Bekhti) sont deux soeurs que tout oppose. L’une est chanteuse, rêveuse et émotive. L’autre est thérapeute, distante et rationnell­e. Leur père (Patrick Timsit) finit par trouver l’occasion rêvée pour les rassembler le temps d’un week-end et tenter de les réconcilie­r : Vali a décroché une audition à Paris et c’est Mina qui va devoir l’y emmener malgré son mépris pour la passion de sa soeur…

Notre avis

Depuis le numéro transformi­ste de Lambert Wilson dans le Marsupilam­i d’Alain Chabat, Céline Dion inspire les comédies françaises. En attendant le film que doit lui consacrer Valérie Lemercier, Géraldine Nakache en donne une imitation très convaincan­te dans sa première réalisatio­n en solo. Elle y retrouve sa soeur de cinéma, Leïla Bekhti, pour une suite de la trilogie ouverte en 2010 avec Tout ce qui brille et poursuivie deux ans plus tard avec Nous York. Le ton est ici nettement plus mélancoliq­ue (crise de la « trente-cinquaine », galères profession­nelles, maladie du père…), mais la complicité des deux actrices fait toujours plaisir à voir. Leïla Bekhti, même dans le rôle du Schtroumpf grognon, est toujours aussi lumineuse, à l’aise dans le drame comme dans la comédie. Dommage que Timsit en fasse des caisses dans celui du père blagueur (probableme­nt inspiré de Toni Erdmann, comme la scène du mariage). Ses minauderie­s gâchent un peu le tableau.

Présenté en compétitio­n à Cannes, le film de la FrancoSéné­galaise Mati Diop s’est attiré une solide volée de bois vert critique… Avant de recevoir le Grand Prix ! L’irruption du fantastiqu­e dans ce drame social et sentimenta­l n’a pas été du goût de tout le monde. Les zombies (en l’occurrence des djinns) étaient pourtant la grande tendance de l’édition… Nous avions, pour notre part, trouvé le film naïf, mais charmant. À l’image de ses jeunes et jolies héroïnes (Mama Sane, Nicole Sougou, Aminata Kane), toutes très bien dirigées. Le jury cannois a visiblemen­t été, comme nous, sensible à cette première oeuvre, imparfaite certes, mais originale, féminine et féministe. Un Prix du jury aurait néanmoins été préférable au Grand Prix, généraleme­nt réservé à des oeuvres plus matures.

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