FOOTBALL LIGUE Dante, le retour du patron
Victime d’une entorse de la cheville face à l’Olympique de Marseille (3e j.), le 28 août dernier, le capitaine a retrouvé l’entraînement collectif cette semaine et pourrait être sur le banc samedi
Son absence aurait pu être plus préjudiciable encore. Sans Dante, son capitaine, le Gym a réussi à grappiller sept points sur les cinq dernières journées de Ligue 1 (2 victoires, 1 nul, 2 défaites). « On peut dire que tout le monde a été surpris par ce début de saison. Et surtout par le comportement de la défense à Rennes (4e journée, victoire 2-1) », rembobine José Cobos. L’actuel adjoint au maire de la ville de Nice connaît trop bien l’importance d’un capitaine d’expérience dans un collectif. Celui qui a guidé pendant six saisons la défense azuréenne (1999-2005), brassard au bras, redoutait alors comme beaucoup l’absence du Brésilien en Bretagne, quatre jours après son entorse de la cheville subie contre l’OM (1-2).
Cobos : « Une absence préjudiciable sur la durée »
« Mais les jeunes (Lloris, Pelmard) ont montré de l’envie, de la qualité aussi. Mais il est certain que sur la durée, l’absence d’un joueur comme Dante est préjudiciable. On l’a notamment vu dans le derby à Monaco (1-3). »
Ce soir-là, Patrick Vieira avait associé Nsoki à Pelmard, laissant Malang Sarr dans le couloir gauche et Patrick Burner à droite. Avec une moyenne d’âge d’à peine 20 ans et demi, la défense avait paru naïve « face à des joueurs monégasques de grande classe, poursuit Cobos. Dante apporte énormément au collectif., il a les gestes justes, il soutient les jeunes. Il tient très bien son rôle de capitaine et sait faire évoluer ses coéquipiers. » Décrit par l’un de ses illustres prédécesseurs comme « un homme joyeux, proche des gens », le Brésilien a retrouvé l’entraînement collectif mardi, après cinq semaines d’arrêt. Et devrait faire partie du groupe à Nantes samedi, même si une titularisation semble précipitée pour un joueur qui fêtera ses 36 printemps le 18 octobre prochain.
« Admiratif de la volonté de repartir propre de derrière »
« Même lorsqu’il a vécu des moments difficiles, j’ai toujours été persuadé que son mental et son vécu lui permettraient de retrouver un très bon niveau », ajoute José Cobos, qui n’oublie pas de louer les qualités de Benitez et du travail de Patrick Vieira. « Benitez est un leader naturel qui rassure les jeunes lui aussi. Ce n’est pas fréquent en L1. Et même sans Dante, je suis admiratif de la manière dont Nice est restée l’une des équipes françaises qui ressortent le ballon le
plus proprement de derrière. Et ça, c’est le rôle de l’entraîneur. Patrick Vieira dégage de la sérénité depuis qu’il est à la tête de l’équipe. »
Avec les retours prochains de cadres comme Dante et Hérelle, le plus jeune effectif du championnat de France (21,8 ans de moyenne d’âge) a les qualités pour réussir une belle saison, « lutter pour le top 6» juge José Cobos. «Une saison réussie serait de maintenir le suspense sur les 4 dernières journées. D’être encore dans la course pour une qualification européenne. »