Jodie Foster à la lutte contre le cancer du sein
L’actrice américaine a presenté hier soir au théâtre Princesse-Grace un documentaire qu’elle a co-produit sur la première femme cinéaste de l’histoire. Un exemple en matière de femme forte
Icône du cinéma mondial, elle a traversé quatre décennies dans la peau de femmes fortes du grand écran, qui lui ont valu des Oscars par deux fois.
Jodie Foster est une star. Et à voir le nombre d’aficionados qui tous voulaient hier un selfie avec Jodie, sa cote de popularité n’a pas baissé.
Une bonne raison (de plus) pour l’association Pink Ribbon d’inviter la comédienne à prendre part, hier soir, à un événement singulier pour lancer le mois d’Octobre Rose, dédié à la prévention contre le cancer du sein. Neuf ans que l’association oeuvre dans ce domaine en Principauté. Mais hier soir, il n’était pas question de maladie, mais d’honorer des femmes fortes. Et dans le sillage de Jodie Foster, l’ombre d’une autre grande dame du cinéma. Son nom, Alice Guy-Blaché n’évoque plus grand-chose en 2019. Pourtant, cette Française est la première femme réalisatrice dans l’histoire du cinéma, avec son film La fée aux choux, tourné en 1896.
La vie de cette pionnière de l’industrie du cinéma, également scénariste et productrice de plusieurs centaines de films et oubliée de l’histoire est au coeur du documentaire Be Natural.
Un film signé par Pamela B. Green, projeté hier soir en présence de la réalisatrice et de Jodie Foster, qui est la voix-off de cette histoire sur grand écran, présentée dans de nombreux festivals de cinéma depuis un an.
Un film qui a touché aussi le prince Albert II, présent pour remettre à Jodie Foster, un Pink Ribbon Award, marquant son aura en général et son engagement en particulier face au cancer du sein « dont j’ai été touchée », glisse-t-elle. L’occasion aussi pour la comédienne de se confier, quelques minutes, dans un français exquis, qu’elle maîtrise à merveille.
Vous co-produisez ce film sur Alice Guy-Blaché, que vous inspire le parcours de cette femme ?
Je dois dire que je ne connaissais pas son existence, avant de me pencher sur ce projet, alors qu’elle
‘‘ a fait du cinéma depuis très longtemps. Son histoire a été une grande source d’inspiration. Elle est la « maman » du cinéma. Et pour toutes les femmes réalisatrices qui ont commencé à travailler sans jamais avoir une autre figure féminine comme référence, c’est fort de votre qu’un siècle avant, une femme a été pionnière. Ce film remet en lumière un personnage célèbre à son époque et aujourd’hui oubliée. Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir ce que vous voudriez que l’on retienne de vous et de votre travail dans un siècle ?
C’est une question que l’on ne m’a jamais posée. Mais, c’est vrai qu’à des moments j’y pense : dans ans, est-ce que l’on se souviendra de moi ? Et comment je voudrais que les gens se souviennent de moi ? Je crois, peut-être, par les toutes petites choses, les détails d’une vie. Ma recette de poireaux par exemple [rires]. Je ne suis pas sûre que je veuille qu’on me retienne pour le cinéma, plutôt les contacts que j’ai pu avoir. Car finalement, quand j’étais jeune, je ne rêvais pas d’être actrice. J’ai été actrice à l’âge de trois ans, je n’avais pas le choix.
Vous rêviez à quoi, alors, enfant ?
Je ne sais pas trop, j’y pense encore à vrai dire mais je ne suis pas douée pour grand-chose [rires]. Juste jouer au basket-ball et parler français.
Justement on parle français en Principauté,
avez-vous des souvenirs à Monaco ?
Je ne connais pas très bien Monaco, j’étais venue il y a ou ans et c’est toujours aussi beau. Je suis toujours contente en tout cas d’être sur la Côte d’Azur. Je sais que Monaco n’est pas la France, mais nous sommes ici entourés par la France finalement, comme un gros câlin. Et je suis là pour les deux choses que je préfère : le cinéma et parler français !
Les deux choses que je préfère : le cinéma et parler français !”