Monaco-Matin

L’Alliance écologiste met la pression sur Les Verts

- THIERRY PRUDHON

Le bon score (13,5 %) de la liste menée par Yannick Jadot aux européenne­s, conjugué à la prise de conscience environnem­entale, pousse les écologiste­s à revoir leurs ambitions électorale­s à la hausse. L’Alliance écologiste indépendan­te, qui s’était alliée à Europe Ecologie - Les Verts lors du scrutin européen, a ainsi présenté hier six candidats qui mèneront une liste aux municipale­s. Jean-Marc Governator­i, chef d’entreprise de 60 ans qui fut élu meilleur gestionnai­re de France, auteur de quatorze livres et qui est le cosecrétai­re national de l’AEI, est candidat à Nice. Depuis 2004, il consacre son temps et sa fortune à son engagement pour l’écologie. Patrice Miran, 59 ans, ingénieur écologue, est candidat à Vence, où il était il y a peu encore premier adjoint. Stéphane Cassarini, 41 ans, ingénieur en physique, va mener une liste à Grasse. Eliette Trouche, 58 ans, gérante de société, fera de même à Grasse. Tout comme Joëlle Scaramozzi­no, commercial­e de 59 ans, à Menton. Et Jean-Pierre Villon, 66 ans, ancien consultant en nautisme, à Cannes.

Sans la gauche

La volonté, non négociable, est de présenter des listes « 100 % écologiste­s ». En clair, les candidats de l’AEI attendent désormais que leurs homologues d’EE-LV les rejoignent. Cela, sur la base du partenaria­t noué aux européenne­s. Et en vertu d’une stratégie réitérée lundi à Paris, où les cadres d’EE-LV, de l’AEI, de Génération Ecologie (Delphine Batho) de Cap 21 (Corinne Lepage) et du Mouvement citoyen pour la protection animale ont validé le principe de listes purement écologiste­s. Dans les AlpesMarit­imes, les militants d’EELV doivent se déterminer localement fin octobre. Sachant que, sur Nice principale­ment, ils sont courtisés par le PS qui aimerait les intégrer dans un rassemblem­ent de toutes les forces de gauche. Un non-sens aux yeux de JeanMarc Governator­i, pour lequel « l’écologie n’a aucune raison d’être captée par la gauche ». Si EE-LV venait à privilégie­r des alliances à gauche, l’AEI en tout cas n’en serait pas. « Mais la logique voudrait qu’EE-LV nous rejoigne, insiste-t-il, puisque c’est la stratégie validée au plan national et que nous serons déjà alliés dans 35 des 40 villes de plus de 100 000 habitants. »

« Si EE-LV ne venait pas avec nous, ce serait une déception pour les électeurs verts des européenne­s, qui ne sont pas spécialeme­nt de gauche », martèle Patrice Miran Avec ou sans EE-LV, l’Alliance écologiste ne part pas à la bataille pour faire de la figuration. Elle entend notamment peser à l’avenir dans les intercommu­nalités pour une gestion plus transversa­le. Dans le pot commun de ses candidats, figurent le référendum local d’initiative citoyenne, la fin du bétonnage, la rénovation des logements plutôt que de nouvelles constructi­ons, l’autonomie énergétiqu­e et alimentair­e, le développem­ent de l’économie circulaire...

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Eliette Trouche, Stéphane Cassarini, Patrice Miran et Jean-Marc Governator­i. (Photo Th. P.)

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