SECOURS POPULAIRE « Nous sommes les plus pauvres »
Fraîchement réélu à la tête de la fédération des Alpes-Maritimes du Secours Populaire, Jean Stellittano, secrétaire général départemental, fait le point sur les engagements actuels et futurs de l’association.
Cette année, le thème du congrès départemental du Secours Populaire est “Une solidarité grande comme le monde”. Pourquoi ?
Aujourd’hui, le sujet des migrants et des réfugiés est un sujet d’actualité majeur. Le Secours Populaire agit à la fois dans le département mais également dans les pays pauvres d’où sont issues ces personnes. Sur place, le but est d’essayer de faire en sorte que ces gens aient envie de rester dans leur pays.
Cette année, des bénévoles de l’association sénégalaise Laclasse vous accompagnent…
Ensemble, nous essayons de développer de l’aide en matière d’éducation, au Sénégal. Notamment en leur fournissant du matériel scolaire, acheminés avec l’aide de la marine nationale dans des endroits parfois très reculés. Nous menons en parallèle des actions plus ponctuelles, comme le soutien à l’autonomie des femmes. On essaie ainsi d’agir en amont de ces migrations de populations. Nous accueillons évidemment aussi celles et ceux qui parviennent à traverser la Méditerranée. Mais ces personnes ne devraient pas avoir envie de quitter leur pays. Quand vous voyez le Sénégal en photos, ça donne envie d’y rester ! Donc s’ils viennent ici, ce n’est pas pour obtenir de l’argent mais parce que la détresse est telle, qu’ils sont prêts à braver tous les dangers pour arriver jusque chez nous.
Quelles sont les missions que se fixe le Secours Populaire dans les années à venir ?
On veut continuer de développer les initiatives. La pauvreté augmente en France. Aujourd’hui, dans les AlpesMaritimes, la plupart des familles que nous aidons ont moins de deux euros par jour de reste à vivre. En comparaison avec les autres fédérations, nous sommes les plus pauvres. En grande partie parce que la vie est plus chère. On veut ouvrir de nouvelles antennes sur le territoire départemental et développer les existantes. Nous voulons aussi développer la lutte contre la précarisation numérique. Enfin, nous avons à coeur de continuer d’oeuvrer pour la protection de l’environnement, comme nous le faisons déjà depuis des années.