Les retraités mobilisés pour “l’augmentation des pensions”
Les retraités étaient appelés à manifester un peu partout en France, hier, pour réclamer une hausse générale des pensions lors d’une nouvelle journée d’action décidée par neuf organisations, la huitième depuis l’élection d’Emmanuel Macron. A Paris, plusieurs centaines de personnes ont défilé entre Montparnasse et Invalides à l’appel de neuf syndicats et associations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA). « Les retraités ne sont pas des nantis, revalorisation des pensions », pouvait-on lire sur la banderole de tête.
Partout en France
D’autres rassemblements ont été organisés partout en France comme à Marseille, Nice ou Clermont-Ferrand, selon des médias locaux, le « groupe des 9 » ayant tablé sur 120 à 150 événements.
Il a déjà obtenu un recul du gouvernement sur la CSG – réduite pour certains retraités – et la réindexation des pensions de moins de 2 000 euros sur l’inflation prévue dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2020.
Mais leur revendication reste la même : une augmentation de toutes les retraites, avec notamment la réindexation de l’ensemble des pensions sur l’inflation et la suppression pure et simple de la hausse de la CSG.
« Si les retraités sont à nouveau dans la rue c’est parce que nous avons un contentieux lourd avec le gouvernement concernant le pouvoir d’achat. Même s’il y a eu deux petites reculades, ce n’est pas satisfaisant », a déclaré Olivier Jouchter (UCR-CGT).
Ils réclament aussi un « rattrapage des pertes subies au 1er janvier 2020 » , la «revalorisation de toutes les pensions en fonction de l’évolution des salaires », « un minimum de pension à hauteur du Smic pour une carrière complète » ou encore « l’embauche immédiate de 40 000 personnes comme le demande le personnel des Ehpad et des soins à domicile ». « Régulièrement, il y a une érosion, une perte de pouvoir d’achat. Tout augmente mais pas nos ressources » ,a estimé dans le cortège Patrick, 69 ans, de la CFE-CGC, s’élevant contre « l’augmentation de la CSG pour soi-disant les riches et la non-indexation des retraites sur l’inflation. »
De même, le député LFI Ugo Bernalicis, dont le parti avait installé un stand sur le chemin du cortège, s’est dit « farouchement opposé » au système universel à points voulu par l’exécutif.
« Il faut lâcher la grappe aux retraités », a-t-il ajouté. Le « groupe des 9 » prévoit un « point de situation » le 21 novembre pour réfléchir à la suite du mouvement. Jeudi, la CFDT avait organisé seule des manifestations dans plusieurs villes pour réclamer un rattrapage des pensions par rapport à l’inflation et à la hausse de la CSG.