POULE D Poireau au menu des Fidjiens
Le pays de Galles ne prend pas à la légère les Fidji, équipe capable du pire comme du meilleur. Surtout qu’avec une victoire, le XV de Warren Gatland validerait son billet pour les quarts...
Toujours invaincu, le pays de Galles validera son billet pour les quarts de finale en cas de succès aujourd’hui à Oita sur les Fidji. Les Gallois, qui devraient remporter leur ultime match dimanche face à la modeste Uruguay, pourront ensuite se concentrer sur le quart, vraisemblablement face au deuxième de la poule C (le perdant d’Angleterre-France).
Les Fidjiens ont de leur côté savamment entretenu leur image d’équipe imprévisible depuis le début du Mondial.
Il faudrait un miracle
Ils ont bousculé l’Australie pendant une heure, avant de s’incliner (3921). Avant de jouer à jette ballon pour le plus grand bonheur de l’Uruguay, victorieuse (30-27). Et de se reprendre en beauté face à la Géorgie (45-10).
« Je ne veux pas qu’ils nous gâchent la fête a lancé Warren Gatland. C’est une équipe en général très entreprenante dans les 20-30 premières minutes. Plus ils restent dans le match, plus ils pensent qu’ils peuvent obtenir un résultat. » Sauf miracle (défaite des Gallois mercredi puis dimanche), les Fidjiens ne verront pas les quarts de finale. Mais ils se consolent avec la troisième place de la poule, qualificative pour France2023.
Le sélectionneur John McKee, qui a choisi de placer Peceli Yato sur le banc, a quand même appelé ses joueurs à réaliser « une des plus grandes performances des Fidji ». Warren Gatland a lui misé sur la stabilité depuis le début du Mondial. Aucun changement entre les deux premiers matchs (Géorgie et Australie), et seulement deux finalement pour affronter les Fidji. Il tient son équipe-type depuis le Grand Chelem dans le Tournoi 2019, au point que le demi d’ouverture Dan Biggar, sorti sur commotion face à l’Australie le 29 septembre, sera sur la pelouse dix jours plus tard.
« Je me projette dans un cadre large en voyant plus loin dans cette compétition » résume Gatland. Et l’entraîneur-adjoint Stephen Jones a cerné les points à améliorer. « Sur le plan offensif, il y a certains secteurs que nous devons améliorer. »
Le traumatisme de à effacer
Pour gommer ces lacunes, il compte sur le match face aux Fidji, puis sur les dix jours de préparation jusqu’au quart de finale, car la plupart des titulaires devraient être dispensés du match face à l’Uruguay dimanche.
Lors du Mondial-2007, les Fidji avaient privé les Gallois de quart de finale, au terme d’un match fou, remporté (38-34) par un bel aprèsmidi ensoleillé à Nantes. Cette contre-performance avait précipité le limogeage Pays de Galles : Li. Williams - North, J. Davies, Parkes, Adams - (o) Biggar, (m) G. Davies - J. Davies, Moriarty, Navidi - A. W. Jones, Ball - T. Francis, Owens, W. Jones. Fidji : Murimurivalu - Tuisova, Waisea Nayacalevu, Botia, Radrada - (o) Volavola, (m) Lomani - Kunatani, Mata, Waqaniburotu (cap.) - Nakarawa, Cavubati - Saulo, S. Matavesi, Ma’afu. du sélectionneur Gareth Jenkins et l’arrivée de Warren Gatland.
Stephen Jones était alors le demi d’ouverture du XV du Poireau. Douze ans plus tard, il a été appelé dans l’encadrement à la suite de la mise à l’écart, juste avant le début de la Coupe du monde, de Howley, soupçonné de paris illégaux. Le souvenir de Nantes 2007 est intact : « Ce match avait mis en lumière ce qu’est le rugby fidjien. Si vous leur laissez du temps et de l’espace, ils font très bien circuler le ballon, font des passes après contact et vous mettent sous pression... » Quinze hommes avertis...