« Presque jaloux de Monaco »
Que l’on soit réfractaire ou non à l’émergence d’une société dématérialisée, il y a urgence à basculer dans l’ère du numérique avant de mettre genou à terre face à des Etats ou groupes mal intentionnés. Un virage entrepris à Monaco. « Je suis presque jaloux du dynamisme de nos amis monégasques en termes de transformation numérique de l’État. On fait plein de choses aussi en France mais c’est parfois un peu plus compliqué [rires] », a plaisanté Guillaume Poupard après l’exposé de Patrice Cellario, conseiller de gouvernement-ministre de l’Intérieur, qui s’accordait, par anticipation, avec l’intervention du patron de l’ANSSI. Rappelant les « budgets conséquents » alloués à
« l’ouverture de chantiers structurants et transversaux pour l’administration monégasque, mais aussi pour la Principauté ellemême », Patrice Cellario a parlé d’une « ambitieuse politique » qui nécessite de « travailler à la sécurité des réseaux ».
À Monaco, chacun peut être un « maillon faible »
La sécurité des données sera ainsi le juge de paix à l’égard de la population, dès 2020. L’e-santé nécessitant par exemple des garanties inflexibles de confidentialité.
« Il fallait également déployer la sécurité au plus près des utilisateurs pour nourrir leur confiance et leur faire prendre conscience qu’ils peuvent constituer un maillon faible de la chaîne cyber » ,a poursuivi le conseiller de gouvernement avant de conclure. « Aujourd’hui, la Principauté est en passe de finaliser l’ensemble du cadre juridique, législatif, réglementaire, technique, de cette transition numérique sécurisée selon des standards communément admis à l’international (...). La Principauté veut montrer l’exemplarité d’un État qui change et s’adapte à ce monde en mutation. Le monde de 2030 sera radicalement différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. »