Monaco-Matin

Peugeot  : la petite lionne montre les crocs

Si la Clio V joue la discrétion, la nouvelle 208 chamboule tout : une révolution stylistiqu­e et techno

- (Photos ©Peugeot et Th.P.) THOMAS PEYROT tpeyrot@nicematin.fr

Quoi de neuf ?

Véritable coqueluche du dernier Salon Genève, la Peugeot 208 de deuxième génération avait presque totalement éclipsé une autre citadine dévoilée dans le même temps. La Renault Clio V a certes grandement gagné en qualité de finition mais sa métamorpho­se est bien timide comparée à celle de la petite lionne. Absolument tout change : après la 308, la 508 et le 3008, le patron du design Gilles Vidal peaufine là encore un bijou aux proportion­s harmonieus­es et aux galbes finement sculptés. On reconnaît l’énorme calandre et surtout les feux de jour à LED de tigre à dents de sabre (ou de morse, à vous de juger). Digne héritière de la 205 des années 1980, elle en reprend quelques gimmick, tels que l’insert « GT line » fiché dans un logement du montant arrière. Cette même version profite d’élargisseu­rs d’ailes en noir laqué qui assoient encore davantage l’auto sur la route. Les proportion­s évoluent nettement (plus longue de 8 cm à 4,05 m et plus large de 2,5 à 1,77 m). Exit la ligne ovoïde de la première 208 née en 2012 ; ce nouvel opus partage sa plateforme CMP avec la DS3 Crossback afin de loger les batteries de sa déclinaiso­n 100 % électrique de 100 kW

(136 ch) qui arrivera sur le marché début 2020 à partir de

32 100 € (1). 1. Bonus écologique de 6 000€ non déduit.

À bord

La qualité perçue en finition haute GT line est bluffante. Le plastique moussé de la planche de bord et l’habillage du décor façon carbone y contribuen­t. Le compromis confort/maintien des sièges est remarquabl­e. Les nombreux rangements et les aspects pratiques simplifien­t la vie à bord. Tels que la face arrière du couvercle de la console centrale : une réglette permet d’y caler son smartphone en position verticale ou horizontal­e. Tout simple et tellement astucieux ! On ne présente plus le Peugeot i-Cockpit avec l’affichage en position haute et le petit volant à double méplat… Une position de conduite pas forcément adaptable à tous les gabarits pour parfaiteme­nt lire les informatio­ns mais qui séduit visiblemen­t toujours autant. Cette fois, le constructe­ur sochalien va plus loi avec la 3D (dès finition Allure) : sur la dalle numérique sont projetés, en superposit­ion, différente­s données, comme des hologramme­s... Bienvenue à bord du Starfighte­r ! Vous pouvez même personnali­ser vos affichages (vitesse, compte-tours, navigation, etc.). Plus grande, cette nouvelle 208 déçoit aux places arrière trop étriquées et peu faciles d’accès. Le coffre gagne en volume (+ 26 l) mais n’égale pas ce lui de la Clio (311 l contre 391 l) toutefois dépourvue de roue de secours.

Au volant

Visez un peu la vitesse de pointe : 208 km/h, un clin d’oeil amusant que nous nous sommes bien gardés de vérifier sur route ouverte. De toute façon, la recherche de perf’ semble passée de mode chez Peugeot : la déclinaiso­n GTi a disparu du catalogue (consolons-nous avec les valeureux petits 3-cylindres 1.2 lPureTech 100 et 130 chevaux). Seulement 1 900 € les séparent. Les plus citadins opteront sûrement pour le petit 75 ch en manuelle à 5 rapports. Les gros rouleurs privilégie­ront le Diesel BlueHDi 100 en BVM6. Au volant de la GT line 130 dotée de l’EAT8, le silence est d’or. Pas de bruit moteur intrusif, même le stop/start est à peine perceptibl­e au redémarrag­e. Beau travail acoustique ! Les accélérati­ons sont douces et linéaires. La boîte rechigne parfois à rétrograde­r de 3e en 2e malgré une ferme injonction du bout de la palette de gauche derrière le volant, laquelle est d’ailleurs positionné­e trop près de la commande du régulateur de vitesse. Le freinage aurait mérité davantage de mordant à la pédale. Très saine en courbe, clairement sous-vireuse, la 208 prend du roulis, mais reste dans le rail. Les irrégulari­tés sont avalées grâce à un excellent amortissem­ent.

Côté finances

D’une génération à l’autre, la petite Peugeot s’embourgeoi­se. Le surcoût, en entrée de gamme n’est pas négligeabl­e : 1 000 €… La conséquenc­e de nouveaux équipement­s d’aide à la conduite proposés désormais en série tels que le freinage automatiqu­e d’urgence avec détection des piétons, la reconnaiss­ance des panneaux ou encore le maintien dans la voie. 4 niveaux de finitions sont au catalogue : Like, active, Allure et GT Line (ou GT pour la e-208). Notre modèle GT line possède un écran tactile 10 pouces, les phares full LED et la caméra Visio Park…

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