Land Rover Discovery Sport : le baroudeur familial devient “cosy”
moins d’être déjà l’heureux proÀpriétaire
d’un exemplaire de première génération, bien malin celui qui saura reconnaître le nouveau Discovery Sport. Hormis une signature lumineuse avantageusement restructurée et des boucliers redessinés, les changements paraissent à la marge. Il ne s’agit pourtant pas d’un restylage. Le grand baroudeur familial a été totalement transformé en empruntant la plateforme de l’Evoque 2, lui-même dévoilé cette année. Pour le constructeur anglais, l’arrivée de cette 2e mouture est capitale ; ce 4x4 est son modèle le plus vendu à travers le monde. Il était impératif de revoir la copie afin d’ajouter à ses indéniables qualités de robuste passe-partout, celles du confort, d’un saut qualitatif et d’une baisse des émissions de CO2. Trois points où les feux sont désormais au vert !
Priorité donnée au confort
D’autres lacunes ont aussi été corrigées. L’écran d’infodivertissement était trop petit et obsolète. Cette fois, le poste de pilotage gagne une dalle numérique. L’instrumentation, épurée, est aussi “classieuse” qu’à bord d’un Range. La console centrale intègre deux molettes pour la clim’ et le « Terrain Response » qui, comme son nom l’indique, adapte indépendamment la motricité des quatre roues selon l’adhérence. Deux autres aides à la conduite nous ont beaucoup plu : le rétro central « ClearSight » qui se transforme en écran grâce à une caméra située sur le toit. L’autre équipement, appelé « X Ray », représente vos roues avant sur l’écran de nav’ comme si le capot avait disparu. Fort astucieux pour manoeuvre les roues au millimètre d’un beau bébé de 4,60 m de long par 1,90 de large ! On aime le volant cerclé de chrome tout le long de la jante ou encore les plastiques et cuirs dignes d’une limousine. Sans pour autant rogner sur le vaste habitacle de son prédécesseur ni la banquette arrière coulissante et fractionnable en 2/3 - 1/3. Il est même possible de transformer ce Land en vrai 7-places grâce à une troisième rangée (de 2 places) optionnelle. Très facile d’accès, mais — hélas étonnamment dépourvu d’un hayon à ouverture électrique automatique — le coffre affiche 780 litres. Au registre des motorisations : des diesels de 150 ch, 180 et 240 ch et deux blocs essence de 200 et 250 ch. Notre modèle d’essai, le D240 - S MHEV en finition « R-Dynamic » était doté d’une micro-hybridation associée à un alternodémarreur. Résultat : les émissions de CO2 n’excèdent pas 163 g/km (3 660€ de malus). Sur le plan dynamique, ce Discovery ne s’en sort pas si mal si l’on tient compte de sa masse (1 896 kg), de sa hauteur de caisse et de l’absence de suspension pilotée sur la version testée. La boîte auto à 9 rapports est un modèle de prévenance. Le couple généreux (500 Nm) facilite les balades « lestées » ou avec remorque. Le confort et l’insonorisation ont fait l’objet d’un soin tout particulier. N’espérez pas une réponse à l’accélération immédiate, son patronyme ne doit pas laisser entendre conduite « sport ». Tarif : 56 550€.