Deal prometteur pour les entreprises de la région au Japon
Comme une rafale de mistral au pays des typhons, une délégation de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est démenée la semaine dernière à Tokyo, pour intensifier les échanges économiques entre le Japon et nous. Un petit groupe, quatre élus, dont l’Azuréen Bernard Kleynhoff, emmené par le président de la collectivité, Renaud Muselier, une vingtaine de chefs d’entreprise, venus pour officialiser des accords – et parfois des contrats – avec leurs partenaires japonais. Pas d’éparpillement, « nous ciblons bien les déplacements, là où ils peuvent rapporter », prévient le président de la Région.
Le premier « deal » officialisé concerne deux entreprises des Bouches-du-Rhône actives sur un marché d’intérêt planétaire : le développement des éoliennes flottantes. La France tarde à s’équiper mais le Japonais Taiseh, un poids lourd de la construction au pays du soleil levant a choisi Ideol (La Ciotat) pour passer un pacte : il réalisera sur place les flotteurs en béton conçus par l’entreprise française. Le marché est immense : il pourrait se compter en centaines d’unités dans les ans à venir – à millions d’euros l’éolienne, tous travaux confondus – selon Bruno Geschier. Le directeur financier de cette société de personnes, n’est pas peu fier de ce résultat, sur un marché nippon « très protecteur ». Multiplier les moulins de la mer
Or, la quantité est importante : ce n’est qu’en multipliant ces moulins de la mer que les coûts baisseront à l’échelle mondiale. « Les Japonais n’ont pas besoin d’investissements étrangers, leurs universités sont d’excellente qualité, mais il y a des sujets stratégiques comme l’éolien marin où une solution comme la nôtre leur paraît la plus adaptée aux enjeux de demain ». Une première éolienne posée en sur un caisson conçu par Ideol, à Kitakyushu ( km de Tokyo), dans le cadre d’un précédent contrat, a déjà résisté à typhons : un argument choc pour convaincre du sérieux de l’innovation française… Dans la foulée de ce partenariat, Gifmar (Aixen-Provence) qui alimente ce type de chantiers en câbles et en bateaux, travaillera avec le groupe Dokai. Si certains pays comme l’Angleterre, ont cru très tôt dans ce mode de production d’énergie renouvelable ( éoliennes offshore en fonction), la France en est encore à des balbutiements. Mais c’est bien Ideol qui a été retenu pour la première éolienne flottante amarrée depuis un an au large du Croisic (LoireAtlantique). Sur le littoral méditerranéen, deux fermes éoliennes sont en projet, bien avancé : à Port-la-Nouvelle, en Occitanie, et à Port-Saint-Louis, pour la région sud. « La décision actée, le projet industriel bouclé », selon Renaud Muselier, réalisé entre et .