La consolidation de Notre-Dame progresse
Six mois après l’incendie qui a ravagé la cathédrale, « l’ambition » des cinq ans pour sa reconstruction est toujours maintenue
La consolidation de Notre-Dame de Paris progresse lentement six mois après l’incendie mais « l’ambition » des cinq ans pour sa reconstruction est maintenue, 922 M€ ayant été déjà promis pour le chantier du siècle. « Cent quatre millions d’euros ont déjà été versés par les donateurs qui sont au total 350 000 », a précisé, hier, le ministre de la Culture Franck Riester, faisant le point des six mois. Mais « il est bien trop tôt pour dire si le montant des dons suffira, l’Etat assumera ses responsabilités, on ne va pas laisser Notre-Dame en plan », a-t-il souligné. Le budget estimé pour l’ensemble de la phase de consolidation est de 85M €. Trois fondations – Fondation Notre-Dame, Fondation du patrimoine, Fondation de France – et le Centre des monuments nationaux (CMN) ont recueilli les fonds de la souscription nationale. « Les facilités pour les déductions fiscales » alimentent l’élan de solidarité, a expliqué le ministre. Notre-Dame « n’est pas totalement sauvée » tant que la voûte n’est pas consolidée et que l’échafaudage n’est pas démonté, a cependant rappelé le ministre. L’architecte en chef de NotreDame, Philippe Villeneuve, a estimé, hier, que le délai de cinq ans, retenu par le président Macron, était tenable « si on refait à l’identique » car on gagnerait alors « un temps certain ». « Soit je restaure à l’identique, ça sera moi, soit on fait une flèche contemporaine et ça sera un autre », a prévenu l’architecte en chef, au chevet de la cathédrale depuis 2013.
licenciements
La reconstruction de la flèche de Viollet-le-Duc est un des points sensibles du chantier. Philippe Villeneuve s’était prononcé, dès juin, pour une restauration à l’identique.
Il se démarque ainsi de l’idée d’Emmanuel Macron d’inscrire un « geste contemporain » sur la cathédrale emblématique et rejoint le souhait d’une majorité de Français d’une continuité architecturale.
Par ailleurs, le recteur de la cathédrale, Mgr Patrick Chauvet, a précisé que 38 des 67 salariés de Notre-Dame – dont certains travaillaient à temps partiel – seront licenciés. Le diocèse de Paris a mis en place un plan social, avec l’aide d’un cabinet de conseil. Il promet « d’accompagner les salariés jusqu’au bout ».