Les parlementaires corses au soutien d’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri
La démarche n’est pas nouvelle, mais la mobilisation générale des parlementaires, toutes tendances confondues, est en soi un événement. Hier à Paris, dans les locaux de la Ligue nationale des droits de l’homme (LDH), les quatre députés JeanFélix Acquaviva, Michel Castellani, PaulAndré Colombani, Jean-Jacques Ferrara et les deux sénateurs Joseph Castelli et Jean-Jacques Panunzi ont soutenu comme un seul homme l’initiative d’André Paccou (délégué de Corse de la LDH) et Thierry Casanova, représentant l’Ora di u riturnu plaidant pour le rapprochement familial des détenus Alain Ferrandi et Pierre Alessandri.
En juillet 2003, ces derniers ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 18 ans pour leur participation à l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998. Détenus depuis le 25 mai 1999, ils effectuent leurs peines dans différentes prisons, hors de Corse. Ils sont actuellement à Poissy (Yvelynes). Leur période de sûreté étant arrivée à échéance le 25 mai 2017, « ils demandent à être rapprochés dans une prison insulaire » a expliqué, hier, Malik Salemkour, président de la LDH. « Mais leur inscription au répertoire des détenus particulièrement signalés (DPS), constitue un obstacle majeur à cette demande. » Ces DPS sont soumis à une surveillance spécifique permanente.
jours hors de Corse
Le président de la LDH en a profité pour indiquer que « dans ce cadre extrêmement contraint et sous haute surveillance, l’administration pénitentiaire constate qu’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri ne posent aucune difficulté de gestion au quotidien. Nous souhaitons que ces deux prisonniers bénéficient d’un traitement ni meilleur ni plus mauvais que celui prévu par la loi ». Les règles pénitentiaires européennes préconisent ainsi que « les détenus doivent être répartis autant que possible dans des prisons situées près de leur foyer ou de leur centre de réinsertion sociale ». « Cela fait maintenant 7 400 jours qu’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont incarcérés hors de Corse. Au début de l’exécution de leur peine, ils avaient 40 ans. Aujourd’hui, ils en ont 60 », « On a eu énormément de chance » : Arles respirait hier après une tornade aussi violente que localisée qui n’a fait ni mort ni blessé grave malgré les toitures arrachées, les arbres déracinés et un camping dévasté. La tornade, « un passage pluvio-orageux qui s’est accompagné de vents tourbillonnants » selon les sapeurs-pompiers, a tracé en ligne droite vers h sur environ mètres. Sur son passage, une zone de ha, maisons ont été endommagées dont ont été déclarées inhabitables. Parmi les maisons gravement touchées, celle d’un couple et de son bébé de trois ans qui se sont tout à coup retrouvés à la belle étoile, la toiture totalement envolée. « On a eu énormément de chance qu’il n’y ait que des dégâts matériels », déclarait en milieu d’après-midi le maire, à l’oeuvre avec la préfecture pour faire reconnaître rapidement l’état de catastrophe naturelle. Hier soir, personnes étaient encore en cours de relogement par la mairie et la sous-préfecture d’Arles. (Photo AFP)