Des Dragons impériaux
Chez des Nantais étonnants vainqueurs d’un match marathon à Paris samedi dernier (3-2), Cannes a vite su trouver la bonne carburation pour s’imposer en trois manches sèches (3-0). Les traits de la frustration étaient en tribunes sur les visages de Cardin, Zonca et du malheureux international slovène Ropret (appendicite la veille de la demi-finale de l’Euro...) car ils ne pouvaient oeuvrer auprès de leurs coéquipiers hier face à Cannes...
Des renforts qui n’auraient pas été de trop pour Bertini car il a fallu composer avec un effectif réduit contre des Dragons crachant le feu sur le parquet rezéen. Certes, le solide Michalovic et ce diable de Josserand donnaient du fil à retordre aux hommes de Luc Marquet (6-6, 13-11), mais force est de constater que la patience et la cohésion cannoise allaient être le plus sérieux atout de ces derniers. Restant à l’écoute des consignes, proposant une superbe résistance (16-15), les Azuréens validaient grâce à une défense parfaitement orchestrée une première manche émaillée par trop de bêtises locales (25-22). « On savait les Nantais capables de beaucoup de choses, il fallait vite endiguer cela et se mettre en réussite, trouver du plaisir ensemble, » expliquait dans un sourire le coach sudiste. Et il faut croire que le message était parfaitement reçu, y compris par ses étrangers Russel et Koncilja, dont les ravages combinés au filet (8-11), portés par l’avantage psychologique évident, poussaient Meyer et ses amis aux bêtises illico bonifiées par leurs invités (16-18, 20-25). Le NRMV n’avait plus d’autres choix que lâcher les chevaux après la pause. Encore aurait-il fallu que le Klyamar soit enclin à laisser filer quelques ballons (4-8, 13-17), lui qui aura oeuvré au four et au moulin sur cette rencontre.
Les Cannois en mode « Monsieur Propre », ont mis un point final à ce troisième et dernier set (25-21) avec un sentiment de travail bien fait rassurant pour la suite.