« Cantona, un héros »

Vous avez discuté avec Patrick Vieira ?

Oui, je l’ai rencontré. Je ne lui parle pas toutes les semaines. Mais vous savez INEOS c’est très gros, donc il y a beaucoup à faire.

Que pensez-vous de lui ?

C’est un super mec. Il fait du bon boulot avec les jeunes. C’est un excellent jeune entraîneur. Avant, je le détestais parce que j’étais un supporter de Manchester United. On avait Roy Keane. C’était vraiment un “salopard” (Il se marre). Maintenant je dois être sympa avec lui.

Manchester United, c’est votre club ?

Oui. Je suis né à Manchester. Je suis allé à Barcelone voir la finale contre le Bayern Munich en . Dans le foot, c’est mon souvenir le plus extraordinaire. Et on n’aurait jamais dû gagner (-). Le Bayern était bien meilleur. Mais ces trois dernières minutes étaient incroyables. Un peu comme Kipchoge qui fait moins de deux heures sur le marathon, ce sont des moments d’exception.

Vous connaissez Sir Alex Ferguson ?

Oui, je l’ai vu quelques fois. Je devais prendre le café avec lui en septembre. Il vient souvent à La Réserve à Saint-Jean mais on se rate à chaque fois.

Il peut vous donner quelques conseils ?

Pourquoi pas .... J’écoute toujours.

Et Eric Cantona ?

Je ne l’ai jamais rencontré. Mais c’est l’un de mes héros. Il a transformé Manchester United. Il a fait gagner à Leeds le championnat pour la première fois depuis près de  ans. Et l’été qui suit, Sir Alex appelle l’entraîneur de Leeds pour lui demander des renseignements sur un milieu. Il lui répond que ce milieu n’est pas à vendre mais qu’il a un « mad frenchman » (un Français dingue). Je ne me rappelle plus exactement ce qu’il faisait, je crois qu’il se tapait la femme du kiné ou un truc comme ça. Et il l’a acheté pour M alors qu’il ne voulait pas ce joueur en particulier. MU n’avait pas gagné le championnat depuis Matt Busby,  ou  ans avant. Sir Alex était là depuis deux saisons et ça ne marchait pas très bien. MU a tout gagné pendant  ans mais ça a vraiment commencé avec Cantona, avec un Français.

Posséder un club c’était un rêve à ce moment-là ?

Non, je n’avais pas d’argent (rires). Mon rêve c’était de construire mon entreprise de pétrochimie.

Vous avez chanté la Marseillaise pour Cantona ?

Non, je n’ai pas été jusque-là.