LES LEÇONS DE LA PAGAILLE
Le trafic des trains express régionaux entièrement paralysé hier matin. Des milliers de salariés monégasques ont eu un mal fou à venir travailler ou ont dû déclarer forfait. Stress, retards, absences, pertes pour les entreprises... les conséquences sont
Mauvaise surprise pour les usagers de la SNCF, hier matin. A l’heure de pointe travailleurs et vacanciers ont découvert sur les panneaux d’affichage que la quasi-totalité des TER (trains express régionaux) avaient été supprimés. Le trafic aujourd’hui, premier jour des vacances de la Toussaint, est toujours fortement perturbé.
POURQUOI ?
Les cheminots de la région Sud, mais aussi des Hautsde-France, Pays de la Loire, Occitanie, Grand-Est, Centre Val-de-Loire, Bretagne et région parisienne, ont fait valoir ce qu’ils appellent leur « droit de retrait » après l’accident survenu dans les Ardennes, mercredi. Un TER et un camion étaient entrés en collision sur un passage à niveau. Seul agent SNCF présent à bord, le conducteur, légèrement blessé, a dû calmer les passagers inquiets. Les organisations sociales cheminots exigent le retour des contrôleurs dans les trains pour permettre aux conducteurs de se concentrer sur leur mission.
COMMENT LA SNCF A-T-ELLE FAIT FACE
La direction de la SNCF, confrontée à la dernière minute à ce que les cheminots appellent un « droit de retrait » et qu’elle qualifie de « grève sans préavis », n’a donc pas été en mesure d’anticiper les difficultés en prévenant les voyageurs et en prévoyant des trains de remplacement par exemple.
« Nous avons été alertés jeudi en fin d’après-midi mais nous ne savions pas quelle ampleur ce mouvement allait prendre. Quelques voyageurs, des trains Ouigo notamment, ont été avertis par sms. Le lendemain [hier NDLR], nous avons procédé à des ajustements, a indiqué le secrétaire général de SNCF PACA Jean-François Trestard. Nous avons géré en direct avec le matériel dispersé dont nous disposions. Il a fallu revoir notre plan de transport. Les TGV et les Ouigo ont circulé. Les TER ont été extrêmement rares ».
LES BILLETS REMBOURSÉS ?
« Il y aura forcément remboursement, assure JeanFrançois Trestard. En attendant les voyageurs ont pu bénéficier de souplesse et monter dans un train même s’ils n’avaient pas le bon billet ».
LE MOUVEMENT EST-IL LÉGAL ?
Pour le secrétaire général de la SNCF Paca, ce droit de retrait est « discutable ». Cette disposition du code du travail prévoit que les employés peuvent cesser de travailler, sans préavis, s’ils considèrent que certaines situations présentent un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé.