Monaco-Matin

AMUNDI OPEN DE FRANCE JUSQU’À DEMAIN À GUYANCOURT Du K.-O. dans l’air

Hier pour le 2e tour, le vent a balayé le golf national et plusieurs espoirs

- A GUYANCOURT, FABIEN PIGALLE

Àl’issue du premier tour jeudi de l’Open de France, un vent d’optimisme soufflait dans le clan tricolore. Sur les 19 Français engagés pour le 103e open national, 14 étaient dans le cut virtuel. Suffisant pour s’emballer d’autant que le champ de joueurs laissait entrevoir une édition très ouverte. Pour ne pas dire très abordable. Seulement 6 joueurs du Top 100 mondial sont présents.

Mais c’était oublier qu’au golf, on défie d’abord le parcours avant les petits copains ! Jeudi, le géant vert était endormi. Il faisait gris et le vent décoiffait à peine. Hier, pour le deuxième tour, bien aidé par les conditions avec des rafales de 40 Km/h en milieu de journée, l’Albatros a montré qu’il était redoutable. Quasi indomptabl­e. Le parcours a fait des victimes du matin au soir, et le ciel bleu n’était qu’un leurre. Le Varois Alexander Levy a payé cash la moindre erreur et n’a pu se qualifier pour le week-end (+6 hier, +4 total), tout comme le Niçois d’adoption Clément Sordet, ou encore Van Rooyen l’un des favoris (+5 hier, +4 total). Certains ont dû patienter dans la soirée que les dernières parties soient rentrées pour connaître leur sort. C’est le cas de Victor Dubuisson, Joost Luiten, Pavon et Saddier, qualifiés in extremis quand le cut est remonté de +2 à +3. Le Cannois qui avait terminé plus tôt dans la journée ne croyait pas que sa carte de +3 total lui permette d’espérer quoique ce soit. Mais finalement, le joueur du Old Course Cannes golf links jouera bien ce week-end. Non sans en avoir bavé.

« L’impression de prendre des coups toute la journée »

« Ils ont mis les positions de drapeaux les plus difficiles… avec ce vent, c’est très dur à gérer, regrettait Victor Dubuisson qui a rendu une carte de +5 après avoir joué -2 jeudi. Je n’ai pris aucun plaisir à jouer dans ces conditions. Ce n’est que de la bataille, sans cesse. Impossible de se reposer. »

Le Bastiais Jérôme LandoCasan­ova installé à Mandelieu a su tirer son épingle du jeu. « Ce matin il faisait froid, on était dans le noir, la pluie et le vent… On était aux portes de l’enfer (rires), avouait le joueur de Terre Blanche qui a passé le cut en rendant une carte de +1 (-1 total). Il faut être patient. Après ma partie, j’ai eu l’impression de sortir d’un combat de boxe. Ce parcours est un monstre. Tu as l’impression de prendre des coups de poings toute la journée et le but, c’est de rester debout. La suite ? Je vais continuer d’être patient parce que si tu t’excites, tu te fais manger par le parcours ».

Romain Langasque, l’Azuréen le mieux placé a réussi à limiter la casse (+2 hier, 1 total). « Le parcours s’est bien défendu, reconnaiss­aitil. Je suis content d’être là ce week-end. C’est toujours sympa de passer le cut à la maison. Je joue bien en ce moment. Je sais qu’il peut se passer de bonnes choses jusqu’à dimanche. A moi d’être patient. »

Pour soulever le trophée il faudra dépasser Nicolas Colsaerts. Le Belge qui vit à Monaco a flambé en prenant la tête du tournoi avec un score de -5 hier, -9 total. Un exploit.

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(Photo FFG) Langasque, e, reste bien placé.

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