Monaco-Matin

Il va y avoir des étincelles...

Deux vieux copains sélectionn­eurs, des paris osés au milieu de terrain et une bataille féroce annoncée dans les mêlées ouvertes : trois combats s’affichent en fond d’Angleterre - Australie

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Je suis fier de son boulot. C’est un vieux bon pote. » D’une phrase, Eddie Jones, le sélectionn­eur anglais, résume ses liens avec Michael Cheika, son « collègue » à la tête des Wallabies. L’un (Jones, 59 ans) est né de mère américanoj­aponaise. L’autre (Cheika, 52 ans) a des racines libanaises. Ces deux Australien­s ont trouvé, grâce au rugby et au club de Randwick dans la banlieue de Sydney, moyen de s’intégrer.

Une option plutôt physique

Tous deux ont beaucoup bourlingué. Jones a été finaliste du Mondial en 2003 avec les Wallabies, et accompagné comme adjoint le titre des Springboks en 2007. Cheika, passé entre autres par le Leinster et le Stade Français, a conduit les Wallabies en finale en 2015. Tous deux savent parfaiteme­nt préparer une équipe pour ce genre de matches. « Est-ce qu’on doit jouer encore mieux face à l’Australie ? Probableme­nt, et on est prêts àça », lâche Jones. « On n’a pas peur » a répondu son vieux copain Cheika.

Les deux sélectionn­eurs ont ajouté une pincée de surprise dans leur compositio­n d’équipe, notamment au niveau de l’axe 10-12-13. Jones a renvoyé sur le banc l’ouvreur Ford, aligné lors des trois premiers matches, pour revenir à la formule éprouvée pendant le dernier Tournoi des six nations : Farrell en 10, associé à deux centres physiques, Tuilagi et Slade. Cette option tout physique vise notamment à contenir le premier centre australien Kerevi et à faire reculer le mur défensif adverse en phase offensive.

A ces postes-clés, Cheika a lui confié le sort des Wallabies à un espoir du rugby australien, Jordan Petaia, 19 ans, titularisé au poste de second centre avec seulement deux sélections à l’aile pour toute expérience internatio­nale. « Il est aussi bon que l’or » a vanté Cheika.

Les « Kamikaze Kids » face à « Pooper » : la bataille des rucks, pour gratter les ballons dans les mêlées ouvertes, ressemble à un bon manga. Pour ces luttes ingrates, qui nécessiten­t courage et force physique, les Anglais peuvent compter sur leurs deux jeunes troisième ligne, Tom Curry, 21 ans, et Sam Underhill, 23 ans.

La clé des rucks

Surnommés les « Kamikaze Kids » par Eddie Jones, ils sont très souvent les premiers sur la zone d’affronteme­nt pour ralentir les ballons adverses ou au contraire assurer un déblayage pour faciliter la continuité du jeu anglais.

Face à eux, ils trouveront deux des meilleurs spécialist­es de la planète, Hooper et Pocock. Réunis sous le surnom commun de « Pooper », ils avaient été essentiels lors du parcours australien en 2015, achevé sur une défaite en finale. Longtemps blessé, Pocock a retrouvé la compétitio­n juste avant le Mondial, à l’issue duquel il mettra un terme à sa carrière internatio­nale.

Comme le demi de mêlée Genia ou le pilier Kefu qui eux aussi ont annoncé leur future retraite. Dont ils espèrent repousser la date de quelques jours.

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(Photos AFP) Le combat s’annonce titanesque entre les Anglais d’Underhill et les Australien­s de Hooper.

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