ÀDEUXANS IL S’ÉCHAPPE DE LA CRÈCHE
A Nice, un garçonnet a échappé à la vigilance du personnel et a été retrouvé un peu plus loin par une autre maman. Une plainte a été déposée pour « délaissement de mineur ».
Plus de peur que de mal, mais tout de même un important dysfonctionnement que la municipalité n’entend d’ailleurs pas minimiser. « C’est un fait rarissime, mais c’est un fait très grave et qui aurait pu avoir des conséquences plus graves encore », explique Lauriano Azinheirinha, directeur général des services de la ville de Nice.
Jeudi matin, probablement entre 11 heures et midi, un garçonnet de deux ans a réussi à échapper à la vigilance du personnel de la haltejeux Les Colibris, située à BonVoyage, route de Turin, dans l’Est de Nice.
Plainte déposée pour délaissement de mineur
Sa maman, Alexia, qui arrivait devant la structure afin de le récupérer, l’a aperçu dans la rue au bras d’une inconnue. A priori une autre maman qui se serait inquiétée de voir le petit garçon seul, sur un parking, non loin de l’établissement et qui, selon les premiers éléments de l’enquête, était en train de le ramener vers la haltejeux. Le garçonnet aurait semblet-il passé une petite quinzaine de minutes, seul, dans la rue.
« On est complètement chamboulés et choqués », souffle la maman du bambin. Jeudi, dans la foulée, elle a déposé plainte « pour délaissement de mineur compromettant sa santé et sa sécurité ». Depuis, elle a eu le temps de reprendre un peu ses esprits : « L’essentiel, c’est que notre fils aille bien. Merci aux personnes qui l’ont pris en charge. Cela ne devrait pas se produire dans ce genre d’endroit où l’on pense laisser nos enfants en sécurité. »
La mère de famille souhaite que cela puisse servir à ce que la sécurité soit renforcée dans les crèches et haltes-garderies. « Nous avons envoyé dès jeudi soir une directive à toutes les structures de la petite enfance de la ville pour qu’elles soient extrêmement vigilantes sur le contrôle à l’entrée et à la sortie », révèle le directeur général des services.
Car, selon l’hypothèse la plus crédible – « mais les enquêtes administrative et judiciaire le détermineront » –, le garçonnet a profité de l’heure où les parents viennent chercher leurs enfants pour échapper à la vigilance du personnel. « Il a dû sortir en même temps qu’une famille, suppute Lauriano Azinheirinha. C’est un moment où il faut redoubler de vigilance. » Une hypothèse plus que vraisemblable : pour sortir des Colibris, il y a tout d’abord une porte vitrée impossible à ouvrir pour un enfant, puis un corridor et un portail, là encore, impossible à ouvrir pour un bambin de cet âge. Le directeur général des services doit bien l’admettre, « il semble qu’il n’y ait aucune circonstance atténuante ». Le personnel n’était pas en sous-effectif ce jour-là : «Il y avait 14 enfants au moment des faits et 7 adultes présents, tous qualifiés. Ce qui me fait dire que c’est une faute. »
Une faute que la municipalité a décidé de sanctionner immédiatement. Après une rencontre avec la famille, la directrice de l’établissement a été suspendue de ses fonctions par la Ville.