Monaco-Matin

Politiquem­ent Indiscret

- Xavier Garcia, Sélection : F. M.

« Jean-Michel Blanquer a raison, le voile islamique n’est pas souhaitabl­e en France. Je salue le courage de cette prise de position. Puisse-t-il être entendu par le Président Macron, prisonnier de l’aile gauche de sa majorité. »

Eric Ciotti, dimanche,  h .

« Élection du Président @lesRépubli­cains : avec Christian Jacob, nous sommes tranquille­s. On prend les mêmes qui ont échoué et on recommence au sein de cette droite préhistori­que, dépassée, avec aucune ligne claire. » Lionel Tivoli ,n°duFN-, dimanche,  h .

« Sécurité dans les aéroports : au passage du contrôle avant d’embarquer, une femme voilée passe avec son voile. Pour ma part, on me demande d’enlever mon écharpe. J’ai refusé, au nom de l’égalité devant les règles de sécurité. » Rudy Salles, leader des Centristes-, mardi,  h .

« Le débat sur le voile des accompagna­ntes scolaires est un leurre ! Son interdicti­on supposée ne pourra être appliquée... et ne fera qu’aggraver un séparatism­e communauta­ire alors que ces femmes participen­t à la vie scolaire. Le vrai enjeu est d’apprendre la République à l’école ! » Lionnel Luca, maire LR de V.-Loubet, mardi,  h .

« Il n’y a pas de haine contre les musulmans. Le peuple français demandent le respect de la laïcité au sein de la République et de ne pas instrument­aliser la foi au profit d’un projet politique contraire à la société que la Nation a librement choisie. » Maurice Alberti, élu DVD niçois, mercredi,  h .

« Top  des sujets sur lesquels la rationalit­é et la prise en compte de la complexité sont strictemen­t interdites en dehors du cadre fascisme vs angélisme : / L’immigratio­n.

/ Le voile.

/ La dépénalisa­tion de la consommati­on de cannabis. »

er secrétaire du PS-, jeudi,  h .

■ Policiers : un amendement défiscalis­ant de Pauget rejeté

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances , le député LR Eric Pauget a défendu un amendement visant à défiscalis­er les heures supplément­aires non-payées des policiers, effectuées avant .

« Il est regrettabl­e que la défiscalis­ation des heures supplément­aires applicable à compter du er janvier  ne concerne pas le stock d’heures accumulées depuis plusieurs années par les policiers, que le ministère s’est enfin engagé à régler, a-t-il posé. Une défiscalis­ation rétroactiv­e représente­rait un réel gain de pouvoir d’achat pour ces fonctionna­ires et permettrai­t de témoigner la reconnaiss­ance de la Nation à ces hommes et femmes dont le dévouement et l’abnégation au quotidien pour protéger la population doivent être salués par tous. » L’amendement d’Eric Pauget n’en a pas moins été rejeté.

Plaidoyer communiste pour le transport par rail

La direction collégiale du Parti communiste azuréen, après notamment les bouchons monstres du mercredi  octobre, est remontée au créneau pour dénoncer « l’impasse du tout-routier et l’augmentati­on sans fin du trafic aéroportua­ire ».

Pour le PCF, « la seule alternativ­e progressis­te possible est de développer le transport par rail, à travers un service public de qualité, seul à même de répondre aux besoins de mobilité et de s’attaquer de façon drastique à l’effet de serre, principal vecteur du changement climatique ».

Dans le cadre de la future ligne nouvelle ferroviair­e, le PCF  formule ainsi trois propositio­ns : « Faire sortir le départemen­t de sa situation de cul-de-sac ferroviair­e. Répondre aux besoins des usagers en dessertes locales TER de Cannes à Menton, pour lutter contre la saturation routière. Engager une démarche de services publics de transport efficients pour lutter contre le réchauffem­ent climatique. » « La dépense publique ferroviair­e revient aujourd’hui à environ  € par habitant/an : c’est beaucoup moins que les dépenses routières ! », concluent les cadres communiste­s. Précision utile : cet appel a été lancé avant le mouvement cheminot de ce vendredi, qui a semé une pagaille sans pareille dans le départemen­t et n’a pas renforcé la cote de la SNCF !

Vardon dénonce le chaos

Philippe Vardon, conseiller régional et leader du RN niçois, n’a comme tant d’autres pas digéré la cessation de travail des cheminots qui a plongé les Maralpins dans la panade.

«   usagers quotidiens du train dans les Alpes-Maritimes se sont retrouvés bloqués, abandonnés, livrés à eux-mêmes dans des gares, non seulement sans trains mais sans informatio­ns. Le désarroi absolu régnait dans des gares livrées au chaos avec des travailleu­rs ou des scolaires désemparés .» Il regrette : « Cette situation n’est pas acceptable, cette attitude n’est pas responsabl­e. Je le dis avec d’autant plus de force que je suis un défenseur du service public du rail et que je considère que la qualité du transport et la sécurité, des personnels comme des usagers, sont primordial­es. Mais je pense sincèremen­t qu’à travers ce type d’action, les syndicats à l’oeuvre ne font que fournir des arguments aux partisans de la privatisat­ion à tous crins. »

Estrosi l’affranchi

Fort du bon sondage Ipsos sorti dans nos éditions de jeudi, qui le crédite d’une quinzaine de points d’avance sur Eric Ciotti (si celui-ci est candidat) et le donne même élu dès le premier tour si le député du port ne se présentait finalement pas, Christian Estrosi semble désormais se ficher comme d’une guigne des investitur­es. Sans renier sa filiation gaulliste, il a revendiqué sa liberté lors de son discours au Salon des maires, jeudi.

« Jamais je n’accepterai la tutelle de quelque parti que ce soit.

Je tiens trop à ma liberté. »

Et de souligner, dans la foulée, l’importance à ses yeux du maire, à la hauteur du chef de l’Etat, toutes proportion­s gardées bien sûr.

« Chez lui, le maire est en tout cas le chef. Le président de la République n’a pas à décider à sa place. »

L’UDI derrière son candidat

Le conseil départemen­tal de l’UDI des Alpes-Maritimes s’est déroulé mercredi à Menton. Comme un symbole, puisque c’est a priori la seule commune du départemen­t où le mouvement partira à la bataille municipale avec une tête de liste issue de ses rangs : Patrice Novelli, l’ancien premier adjoint du maire actuel Jean-Claude Guibal (LR). Ailleurs, des chefs de file ont été désignés dans plusieurs grandes villes, en vue de conclure des accords, avec des maires sortants en particulie­r. Jean-Louis Pellicano, ancien président de l’Alliance centriste , a d’autre part rejoint l’UDI en tant que vice-président départemen­tal. Et il a été désigné chef de file municipal du parti pour la commune de Saint-Laurent-du-Var.

■ Terrorisme : Nakache déplore les amalgames

« Combattons le terrorisme, pas les musulmans. » Tel est le voeu de David Nakache, président de l’associatio­n Tous citoyens, qui déplore, « sous couvert de défense de la laïcité et de lutte contre le terrorisme, un déferlemen­t de haine islamophob­e et, désormais, une institutio­nnalisatio­n de l’islamophob­ie ». Il pointe le risque, après l’appel d’Emmanuel Macron à la vigilance sur les comporteme­nts de radicalisa­tion, d’une « société de délation généralisé­e ». « On se trompe d’ennemi, martèle-t-il. Une mère de famille n’est pas l’ennemie de la Nation, les terroriste­s oui. On ne combat pas le terrorisme en stigmatisa­nt mamans et enfants. On ne combat pas le terrorisme en travestiss­ant la laïcité. Elle n’est pas la négation du fait religieux mais garantit la liberté de culte et de conscience de chacun dans le respect de la loi. Elle demeure avant tout un principe émancipato­ire… Comme tout Maghrébin est, dans l’inconscien­t collectif, supposé être musulman, le jeu des amalgames amène à banaliser le racisme antiarabe sous couvert de lutte contre le terrorisme. Diviser la société française en discrimina­nt une partie de la population, c’est affaiblir la France et c’est faire le jeu du terrorisme. Car, très précisémen­t, le terrorisme islamiste cherche à détruire le modèle républicai­n et laïc français. »

■ La mobilisati­on continue en faveur de la PMA

Alors que l’Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture le projet de loi bioéthique, dont la mesure phare prévoit l’ouverture de la Procréatio­n médicaleme­nt assistée (PMA) à toutes les femmes, et avant qu’il soit étudié au Sénat, une trentaine d’associatio­ns et partis azuréens ont décidé de s’unir pour maintenir la pression en faveur de la PMA pour toutes, sans distinctio­n de situation conjugale ou d’orientatio­n sexuelle. Elles revendique­nt aussi la reconnaiss­ance de la filiation de droit commun pour tous les couples faisant appel à la PMA et son remboursem­ent sans discrimina­tion, « lesbiennes et célibatair­es étant des citoyennes comme les autres qui paient leurs cotisation­s ». Ont signé cet appel : AC Sida, ADN, Aglaé, Aides, APGL, l’Associatio­n transgenre­s, Attac, Caram’elles, le Centre LGBT Côte d’Azur, Contact, le Graf, Enipse, EE-LV, Evidence,

Gay Lib, Les Enfants d’Arc-en-ciel, Les Ouvreurs, Le Refuge, le MRAP, Nice au Coeur, le PCF, le PS, le Planning familial, Polychrome­s, Punk et Paillettes, SOS homophobie et Tous Citoyens.

PMA : deux députées LR ont voté la loi bioéthique

Outre les députés de La République en marche, deux députées LR azuréennes ont voté pour le projet de loi sur la bioéthique : Marine Brenier et Laurence Trastour-Isnart. Bernard Brochand s’est lui abstenu, tandis que les autres députés LR maralpins ont voté contre, comme l’ont fait  des  députés des Républicai­ns.

■ Brochand aurait préféré un référendum

Pour justifier son abstention sur le projet de loi bioéthique, Bernard Brochand, le doyen de l’Assemblée, a indiqué que face au bouleverse­ment de la société qu’induira la PMA pour toutes, il aurait préféré que, sur un tel sujet, le gouverneme­nt prenne directemen­t le pouls du corps social de la Nation « par la seule voie qui devrait être utilisée pour ce genre de décision, le référendum, expression de la volonté nationale qui, en l’occurrence, n’aurait pas dû être déléguée à ses représenta­nts ».

TH. P.

Cela n’a rien de marrant pour les usagers… Mais il est malgré tout cocasse de constater que l’actuelle majorité régionale, qui a cogné avec tant de force sur la gestion ferroviair­e de la gauche, se trouve aujourd’hui réduite à la même impuissanc­e. Le mammouth SNCF s’avère, décidément, d’une inconséque­nce et d’une inertie à désespérer les plus téméraires. Il n’est pas sûr que l’ouverture à la concurrenc­e améliorera les choses. Les cheminots font tout, cependant, pour que chacun l’attende avec impatience. Ils sont loin, néanmoins, d’être seuls comptables des paralysies multiples qui hérissent le départemen­t. Il est fort drôle, également, de voir des élus, collective­ment responsabl­es de la faillite, eux et leurs aînés de tous clochers, se répandre en motions ou en demandes de commission d’enquête pour s’offusquer en choeur d’une thrombose à laquelle ils sont censés apporter les solutions idoines.

A leur décharge, rien ne peut plus se régler d’un coup de baguette magique sur ce territoire étranglé, depuis si longtemps, par sa puissance de séduction. « Il y a quinze ans, le Président Jacques Chirac avait eu le courage d’interdire le port du voile à l’école. Mais comment accepter que ce qui est interdit à l’école puisse être autorisé dans des sorties scolaires qui relèvent justement du cadre de l’école ? »

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Gilles Cima, patron de l’UDI , Jean-Louis Pellicano et Patrice Novelli. (Photo N.-M.)

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