Monaco-Matin

Une Varoise hébergeait un vrai bestiaire chez elle

Cette résidente de Hyères adoptait tous les animaux en difficulté, quitte à restreindr­e son espace de vie. Elle a été hospitalis­ée

- S. M.

Une Hyéroise, âgée de 62 ans, a été hospitalis­ée d’office dans un service psychiatri­que, après la découverte d’un véritable bestiaire à son domicile. Vraisembla­blement victime du syndrome de Noé, qui consiste à accumuler plus d’animaux de compagnie que l’on ne peut en héberger, cette dame cumulait, dans sa maison et son jardinet, 40 chats, 12 chiens, 40 pigeons et poules. Mais aussi des lapins, un faisan, une pie... et des rats en cage. Certains de ces rats ont été retrouvés morts par la police et la SPA, qui sont intervenue­s sur plainte du voisinage. Un policier, qui a pris part à cette perquisiti­on, a relevé l’odeur pestilenti­elle qui régnait dans la maison, tout comme l’espace de vie très restreint que ce bestiaire accordait à la dame. « On ne pouvait quasiment pas se déplacer à l’intérieur de la maison, révèle-til. L’interventi­on a débuté à 17 heures et s’est terminée à 21 heures passées. »

Elle voulait leur bien

Il a fallu avoir recours à de nombreuses cages pour que les agents de la SPA se saisissent de tous les animaux. Les chiens et chats retrouvés sur place n’étaient pas munis de puces d’identifica­tion. Sur plainte du voisinage et signalemen­t de la police municipale d’Hyères, les policiers nationaux s’étaient rendus à plusieurs reprises devant cette maison du quartier des Maurels. Mais la porte est à chaque fois restée fermée, l’occupante restant sourde aux sollicitat­ions. Vivant seule, cette dame avait peu ou pas de relations avec ses voisins.

Elle a toutefois honoré sa convocatio­n au commissari­at. Placée en garde à vue, elle a admis vouloir le bien des animaux qu’elle hébergeait, poussée par le devoir de porter secours aux animaux en difficulté qui croisaient son chemin. Le parquet du tribunal de grande instance de Toulon a cependant retenu le chef de maltraitan­ce envers les animaux, vu l’exiguïté des lieux dans lesquels ils gravitaien­t.

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