Monaco-Matin

Ce que les établissem­ents ont mis en place

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Le constat est clair : les jeunes ne veulent plus travailler seuls. Parmi les réponses à cette attente : proposer des exercices mixtes. Le centre hospitalie­r d’Antibes et celui de Grasse l’ont bien compris. « Pour pallier la pénurie de gériatres, nous allons essayer d’attirer les candidats en proposant un temps partagé libéral-hôpital, une prime d’installati­on, des avantages fiscaux, indique Nathalie Jaffre. Pour développer ce mode de fonctionne­ment, nous allons nous rapprocher des maisons de santé, où les jeunes médecins choisissen­t volontiers d’exercer. Le système de temps partiel sur l’établissem­ent est en outre un atout en ce qu’il facilite un adressage direct de leurs patients dans les services hospitalie­rs. »

Idem du côté de la cité des parfums : « Grasse est touchée par la raréfactio­n des médecins de ville, constate Walid Ben Brahim. Pour lutter contre cette désertific­ation médicale, nous voulons offrir aux jeunes profession­nels la possibilit­é d’un exercice mixte. Le principe est simple : on accueille dans les murs de l’hôpital des cabinets libéraux dans lesquels ils peuvent exercer en parallèle d’une activité hospitaliè­re. Une consultati­on avancée dans le haut pays est aussi à l’ordre du jour. »

Et l’exercice mixte trouverait aussi à s’appliquer pour les paramédica­ux, comme le suggère Gérald Durbas : « Pour pallier les difficulté­s de recrutemen­t d’infirmiers, nous pourrions leur proposer des exercices mixtes villehôpit­al. La profession assure un maillage territoria­l de proximité inégalé. »

Recruter c’est une chose, fidéliser en est une autre. Au CHU de Nice, l’effort se porte aussi sur les internes : « Désormais, nous avons des entretiens RH en fin de cursus avec chaque interne, pour tenter de comprendre leurs aspiration­s et voir ce que nous pouvons leur proposer » ,noteKarine­Hamela. Le rapprochem­ent entre hôpitaux est une autre réponse pertinente au manque de profession­nels. Ainsi les CH de Grasse et de Cannes ont conjugué leurs efforts pour trouver une organisati­on efficiente du service de réanimatio­n. « Nous sommes en train d’aboutir à la création d’une équipe mobile de territoire qui exerce sur les deux sites sous la houlette d’un chef de service, note Walid Ben Brahim. Ce type de fonctionne­ment permet d’assurer une offre de proximité, y compris en soins critiques. Et répond aux envies des jeunes médecins d’appartenir à un groupe et de travailler pour un territoire plutôt que pour un hôpital les intéresse. Et il est valorisé financière­ment. »

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