CinéRoman : quatre jours pour rêver sur grand écran à Nice
Dès mercredi, et pour quatre jours, le public est invité à vivre « CinéRoman », le festival qui porte sur grand écran les plus belles adaptations. Autour de Polanski et Dujardin, de nombreuses stars
Près d’un film sur deux est adapté d’un roman. Jamais le lien entre le 7e Art et la littérature n’a été aussi fort. « Avant la première guerre mondiale, c’est plutôt le théâtre qui inspirait les réalisateurs », rappelle Daniel Benoin. Ce socle s’est émoussé, le texte a pris la place. « À tel point que l’on peut se demander si, aujourd’hui, la perspective du cinéma ne transforme pas, dans une certaine mesure, l’écriture romanesque. » Cette influence du grand écran sur l’approche des auteurs est une des questions auxquelles CinéRoman veut tenter de répondre. Ce festival, premier du nom, se déroule à Nice cette semaine, de mercredi à samedi inclus. Un festival de plus ? Pas vraiment. En tout cas, pas seulement. Personne ne s’était encore penché de façon aussi concrète sur un sujet dont se sont emparés Nathalie et Daniel Benoin, chevilles ouvrières du projet. Confortés dans cette idée par leurs échanges avec des amis pratiquant les deux activités, cinéma et littérature. Ainsi Frédéric Beigbeder, auteur et réalisateur de L’Amour dure trois ans, a-til accepté de présider un jury où l’on trouve Danièle Thompson, François Berléand, Helena Noguerra, Aure Atika, Stéphane de Groodt et un agent d’artistes influent, François Samuelson. Qui travaille notamment avec Houellebecq et Bilal. De son côté, David Foenkinos, qui luimême a porté à l’écran son roman La Délicatesse, participera aux rencontres et débats.
Avant-premières et films cultes
Ce qu’il faut d’abord retenir de CinéRoman, c’est que ce festival est totalement ouvert au public. Qui pourra, pour le prix d’un billet plein tarif (13,10 euros), assister à l’une des quatre avant-premières au Pathé Gare du Sud. Ou, pour 6 euros, y découvrir un long-métrage en compétition. Pour les films cultes, présentés à la Cinémathèque, on ne déboursera que 2 à 3 euros. Au total, trente-six séances se succéderont pour vingt films à l’affiche. Pour chacun des trois films quotidiens en compétition, dix places à gagner tous les jours. Il suffit d’être parmi les dix premiers à donner la bonne réponse aux questions publiées à partir de mercredi dans nos colonnes. Enfin, débats, lectures et rencontres auront lieu à L’Artistique (ex-Théâtre de la Photographie, 27 boulevard Dubouchage). L’accès est gratuit, sur inscription.
Les invités
Samedi, en clôture de cette première édition, Roman Polanski fera l’événement. Accompagné de Jean Dujardin, il présentera J’accuse, récompensé tout récemment à Venise. De nombreux autres invités sont attendus. Karin Viard défendra Chanson douce au côté de la réalisatrice Lucie Borleteau. D’après le roman de Leïla Slimani, prix Goncourt 2016. Auparavant, le festival aura accueilli mercredi Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal (Mon chien stupide). Vendredi, Jean-Paul Rouve aura dévoilé, aux côtés du réalisateur Arnaud Viard, Je voudrais que quelqu’un m’attente quelque part.
Autour d’eux : Nicole Garcia, Zabou Breitman et Michel Boujenah, qui animeront des masterclass, mais aussi Edouard Baer, Nicolas Bedos, Gérard Jugnot, Philippe Labro ou François-Xavier Demaison. Belle affiche pour un lancement, avec l’appui de la Région et de la Ville de Nice.