C’est parti pour 2023
Cette fois, le miracle n’a pas eu lieu. La course au titre suprême s’est arrêtée brutalement même si ce n’est pas une surprise en soi. Après un premier sort favorable en poule contre l’Argentine, une bouillie de rugby pendant d’interminables minutes face aux USA et un succès tiré par les cheveux contre les Tonga, la France – exemptée d’affronter l’Angleterre à cause du typhon – sortait de sa poule, qualifiée. La belle affaire ! Hier, contre les Gallois, les Bleus ont été à deux doigts de renverser les pronostics et de se retrouver dans le dernier carré.
Hélas, trois fois hélas, c’est raté ! La faute à qui ? Aux points laissés sur deux poteaux, à des choix problématiques, à l’absence de pragmatisme et à la stupidité d’un geste aussi inutile que grotesque. Une brutalité individuelle qui a gommé d’un coup, d’un seul, tout sens du collectif.
La faute aussi à cette absence de culture de la gagne, abandonnée ces dernières années au fil des désillusions. Qu’en sera-t-il dans quatre ans avec Fabien Galthié, tout prochainement aux commandes ? Resté paradoxalement dans l’ombre au Pays du Soleil levant, l’ancien coach de Toulon a désormais du temps pour bâtir. Au-delà de son obsessionnel credo « mètreminute » partagé par son préparateur physique en chef, le nouveau sélectionneur serait inspiré d’entrer également dans ses paramètres le ratio « réflexion-minute ». L’équipe de France est clairement lancée dans la quête du titre mondial en . Son nouveau maître à penser pourrait ainsi, en cas de réussite, faire oublier que la plus grande victoire de sa carrière, à ce jour, a été gagnée du côté de Montpellier. C’était, en appel, devant le conseil des Prud’hommes.