Le RCT, là où il voulait être !
Même si Patrice Collazo regrette quelques points laissés en route, Toulon a plutôt bien négocié ce début de saison pourri par les blessures et les doublons
Il s’en est fallu d’un rien samedi pour que le RCT en finisse avec ce début de saison et ce bloc de huit matches à disputer en l’absence des internationaux, sur une victoire bonifiée. Mais Louis Carbonel, lancé par Dachary à la 75e minute n’a pas eu le bras assez long et la main assez ferme. En suivant, la mêlée toulonnaise n’a pas été capable non plus d’enfoncer sa rivale pour arracher ce précieux 3e essai...
Une fois encore, le RCT a eu des opportunités qu’il n’a pas su saisir. Mais comme la multiplication des fautes techniques, c’est le propre des équipes qui se cherchent encore... Et cela situe bien le chemin restant à parcourir pour cette équipe en reconstruction.
« Il nous manque de la maturité. Tout au long de la semaine, on récupère des joueurs au compte gouttes et il nous manque de nombreux paramètres. On a eu des semaines compliquées...» expliquait Patrice Collazo pour justifier ces problèmes persistants.
«Il nous manque quatre points»
De fait, cette fois encore, il a failli attaquer le match sans remplaçant en seconde ligne, sauvé in-extrémis par le retour du Japon de Mamuka Gorogdze. Invité surprise à la Coupe du Monde, le Géorgien ne s’est pas fait prier pour rentrer chez lui, mercredi, après être resté bloqué 24h à Doha : «Je suis content d’être rentré et d’être avec mon équipe. Je ne sais pas pourquoi, mais il y a beaucoup de blessés. Heureusement des mecs vont rentrer.» Et de résumer le sentiment général : «Ce soir, je suis content de la victoire. C’est juste dommage de ne pas avoir pris ce point de bonus car à la fin ça compte...».
Patrice Collazo, lui aussi globalement satisfait mais, un peu resté sur sa faim, faisait également la fine bouche : « Ce bloc est positif même s’il aurait pu être encore mieux. Je trouve qu’il nous manque les trois points de Paris et un point ce soir. Pour qu’il soit vraiment positif, je pense qu’il nous manque quatre points. C’est pour cela que je suis déçu. Mais c’est un bloc positif étant donné les aléas rencontrés et les contraintes. On en a eu énormément.»
Pour rappel « Le but était de ne pas être lâché au classement. ». Ce premier objectif est donc atteint ! Avec 4 victoires pour 4 défaites pour autant de matches à domicile qu’à l’extérieur et deux précieux points de bonus, le RCT n’a pas grevé ses chances futures de qualification, bénéficiant au passage d’un important nivellement des valeurs en ce début de championnat un peu faussé par la coupe du monde. Mais ce nivellement justement laisse la porte ouverte à tous les scénarii pour la suite de la saison et ne lui offre encore aucune marge de manoeuvre.
Sans s’appesantir sur le classement en trompe l’oeil où rien n’est encore décanté, le RCT peut déjà féliciter ses minots et ses nouveaux pour avoir tenu la barraque en ce début de saison si particulier. Et c’est ce qu’a fait leur manager dès le coup de sifflet final en leur offrant des vacances vraiment pas volées. Quand on songe que Swan Rebbadj a joué l’intégralité des huit premiers matches soit 640 minutes et qu’un jeune comme Gervais Cordin cumule déjà 613 minutes de jeu...
Un effectif renforcé et régénéré
« Ils vont avoir neuf jours de vacances. On reprendra vendredi 1er novembre. Il fallait que l’on coupe. C’est la première fois que je donne autant de jours de repos aux joueurs. Mais on n’a pas eu le loisir d’avoir des rotations et on a sollicité toujours les mêmes. Il faut qu’il y ait un break avant de préparer la réception de Montpellier dans trois semaines.» a précisé le coach. Pourra-t-il alors bénéficier de la présence de ses internationaux français qui eux auront droit à 15 jours de vacances et ne réintègreront donc le club que trois jours avant le rendez-vous ? Cela risque d’être un peu juste. Mais pour cette réception qui doit marquer un nouveau départ dans la saison, le manager général du RCT bénéficiera a minima du retour de quelques blessés, de la présence de Gorgodze et Gigashvili, de celle de Sergio Parisse, bref d’un effectif renforcé et de joueurs régénérés sur lesquels, il sait maintenant pouvoir compter...
Qui n’aurait pas signé fin août pour se retrouver dans cette situation ?