voitures « propres » ont pris le départ hier
Partenaire média du 4e ERallye Monte-Carlo qui s’est élancé de Valence (Drôme) hier, Monaco-Matin est au coeur de la course. Nos impressions à bord de la Renault Zoé numéro 33 de Nice-Matin et Radio Vinci Autoroutes.
Pour notre deuxième participation au E-Rallye MonteCarlo, plus question de prendre prétexte de notre statut de novices pour justifier de nos piètres performances. Trop facile. Nous ne sommes certes pas là pour la gagne dans cette épreuve 100 % électrique qui réunit les meilleurs équipages mondiaux de la spécialité, mais on aimerait quand même éviter de patauger lamentablement dans les profondeurs du classement. Arrivés les mains dans les poches l’an dernier avec pour seuls instruments de bord nos iPhone et une bonne vieille règle de trois mal maîtrisée, nous sommes cette fois correctement équipés. Sur la planche de bord de notre Renault Zoé électrique trône fièrement un magnifique cadenceur censé nous permettre de tenir les moyennes imposées lors des épreuves spéciales. Car contrairement au MonteCarlo WRC, le E-Rallye n’est pas une course de vitesse. Le but du jeu, sur les parties chronométrées : respecter à la virgule près, durant toute la zone de régularité, la cadence définie par l’Automobile Club de Monaco (ACM).
Objectif : rester sur la route
Sur le papier, notre cadenceur doit nous permettre d’y arriver. Encore faut-il maîtriser le maniement de ce drôle de boîtier bardé de boutons et de chiffres. Le tuto sur Internet ? Pas clair. La notice d’utilisation ? Barbare. Les explications patientes, via Facetime, d’un pilote familier de l’engin ? Parfaites si ce satané cadenceur ne se mettait pas à faire des siennes à quelques minutes du départ. Eteindre. Rallumer. Vérifier les connexions. Eurêka ! Le miracle se produit juste avant la première épreuve chronométrée. Avec le sentiment du travail accompli, nous prenons le départ de la spéciale. L’euphorie est de courte durée.
Au bout de 500 mètres, la brume légère qui étreint le massif du Vercors se transforme en brouillard à couper à la disqueuse. On ne voit plus les bas-côtés mais on devine les précipices. Cauchemardesque. Il n’est alors plus question pour nous de tenir une moyenne, mais de rester sur la route et de rentrer sains et saufs. Consolation : notre cadenceur a fonctionné. On peut donc aborder la deuxième spéciale. En raison de conditions météo jugées « exceptionnelles », l’ACM décide d’abaisser la vitesse imposée de 4 km/h. Le temps de modifier les paramètres du boîtier, et nous voilà partis. Le brouillard est tombé, le rythme est bon, nous prenons confiance jusqu’à ce que les phares d’un autre concurrent se mettent à grossir dans nos rétroviseurs. Bizarre… Ce que nous redoutions sans nous l’avouer se confirme à l’arrivée : nous n’avons pas réussi à rentrer la bonne moyenne dans ce satané cadenceur et avons roulé trop lentement. Bilan de cette première journée : une modeste 35e place sur 41 au général. Finalement, ce n’était pas si mal, la règle de trois.