Union libre : l’appel au calme de l’archevêché
Après la crispation politique autour du Contrat de vie commune, Mgr Bernard Barsi, actuellement absent de Monaco, a diffusé un communiqué de presse qui explique sa démarche.
C'est un devoir impérieux pour l’Église d’apporter sa contribution aux responsables politiques, par sa réflexion propre, issue d'une tradition intellectuelle bimillénaire, et par sa vision de la personne humaine et de sa dignité. »
Dans un communiqué remis par Mgr Guillaume Paris, vicaire général, l’archevêque Bernard Barsi, qui n’avait pas souhaité donner une suite favorable à nos sollicitations vendredi et avanthier, a voulu aussitôt réagir à notre article paru hier, sous le titre : « Union libre : l’avertissement « solennel » de l’archevêque. »
Il regrette que son courrier, adressé au président Stéphane Valeri et dont ont eu copie le prince Albert II et son chef de cabinet, le ministre d’État et le secrétaire général du gouvernement, ainsi que l’ensemble des conseillers nationaux et de gouvernement, ait pu être rendu public considérant que sa « démarche s’inscrivait dans la franchise du dialogue institutionnel en usage à Monaco ».
« Tout le monde fait des concessions »
Mgr Barsi, absent de la Principauté jusqu’à demain, fait connaître, quant à lui, sa position.
« Le strict respect de l’autonomie des sphères temporelles et spirituelles ne saurait être séparation, et encore moins ignorance réciproque. Ainsi, l’archevêché répond-il régulièrement aux sollicitations légitimes et institutionnelles du Gouvernement princier ou du Conseil National, afin de fournir des avis motivés sur toutes sortes de sujets, mais en particulier quand ils ressortent de la cohérence de la législation avec la catholicité de l'État. (...) Quel modèle de société voulonsnous pour demain ? Quel est le rôle du Législateur ? Quel est le but du Droit et de la Loi ? Pourquoi vouloir encadrer par la loi et les contraintes (fussent-elles porteuses d'avantages) une situation, l'union libre ? Ces questions, aussi bien religieuses que philosophiques, politiques ou juridiques, sont au coeur de la réflexion de l'Église, et il est sain qu'elle puisse apporter son éclairage, et faire valoir ses préoccupations dans le strict respect de ses prérogatives, comme de celle des autres institutions publiques de la Principauté. »
De son côté, et à propos du processus législatif sur le contrat de vie commune (CVC), le vicaire général Guillaume Paris veut apaiser le climat. « Nous sommes vraiment encore dans la phase des discussions. Tout le monde fait des concessions. Nous sommes prêts à en faire. »