Monaco-Matin

Gainsbourg-Attal : au ciné comme à la ville

- PROPOS RECUEILLIS PAR PH. D.

Comment êtes-vous tombé sur le roman de John Fante ?

Yvan Attal : J’avais lu plusieurs de ses bouquins, dont Demande à la poussière et Rêves de Bunker Hill, mais celui-là m’avait échappé. Quand on m’a proposé d’en faire l’adaptation, j’ai vu tout de suite le parti que je pouvais en tirer.

Ça pourrait être la suite de vos deux films précédents avec Charlotte…

Yvan Attal : Je me suis effectivem­ent rendu compte qu’il y avait un lien en commençant à travailler sur l’adaptation. Au final, ça forme comme une espèce de trilogie, mais je ne l’ai pas fait exprès. J’ai fait chaque film sans me dire qu’il avait un rapport avec le précédent.

Le fait que votre fils Ben joue dedans, renforce le côté autobiogra­phique et familial ?

Yvan Attal : C’est facile de vous faire croire que ça ressemble à notre vie, mais ce n’est pas le cas.

Il y a effectivem­ent, dans le bouquin, des sujets qui me touchent, dont je me sens proche, ou que j’aurais peut-être pu écrire moi-même. Mais il se trouve que c’est John Fante qui l’a fait, pas moi. Tout le jeu, c’est de faire croire que ça pourrait être notre vie puisqu’on joue dedans… Charlotte Gainsbourg : Avant, j’avais du mal à jouer avec ce côté autobiogra­phique, mais aujourd’hui je suis plus détendue sur la question. J’arrive à en rire et à trouver ça plaisant. D’habitude, je n’aime pas voir mes films, mais celui-là me fait un drôle d’effet. Je suis très nostalgiqu­e de nature, alors forcément cette histoire de famille me touche.

L’adaptation ne vous a pas posé de problèmes particulie­rs ?

Yvan Attal : Non, j’ai respecté la trame du bouquin, à quelques détails près. On a tourné dans le Sud-Ouest, à Arcangues, mais ça pourrait être aux États-Unis. Comme John Fante est un écrivain culte en France, le film s’est monté sans aucun problème, alors que si j’étais arrivé avec cette histoire de chien on m’aurait sûrement envoyé bouler…

Le chien s’est laissé diriger facilement ?

Yvan Attal : Oh, que non ! C’est un mâtin de Naples et il aurait bien pu s’appeler Stupide lui aussi. On en a utilisé plusieurs, mais ils n’en faisaient qu’à leur tête et je n’ai pas trop de patience sur un plateau. Du coup, on a aussi utilisé un faux chien pour certaines scènes. Et ça ne nous a pas donné envie d’en adopter un!

Charlotte, vous êtes intervenue sur le choix de la musique ?

Charlotte Gainsbourg : Non, pas du tout. J’étais ravie de la découvrir. J’adore les covers jazz de Radiohead. Brad Mehldau a fait un travail superbe.

 ??  ?? Avant de présenter le film au Pathé Gare du sud, Yvan Attal a répondu, avec Charlotte Gainsbourg, à nos questions...
Avant de présenter le film au Pathé Gare du sud, Yvan Attal a répondu, avec Charlotte Gainsbourg, à nos questions...

Newspapers in French

Newspapers from Monaco