La douane découvre 383 kg de cannabis dans un camion
Ace jour, c’est la saisie record de l’année pour la douane des Alpes-Maritimes. 383,400 k g de résine de cannabis, répartis dans onze valises marocaines, ont été découvertes dans un semi-remorque espagnol.
Le contrôle s’est déroulé mardi matin à 5 heures au péage de La Turbie sur l’A8. Les douaniers mentonnais ont été intrigués, dans un premier temps, par l’imprécision des documents nécessaires au transport international de marchandises. Ils ont alors décidé d’inspecter le chargement avec un chien antidrogue. Au fond de la remorque, derrière des palettes de produits médicaux et de baignoires, ils ont découvert un coffre contenant la drogue. « Il s’agit de la saisie la plus importante de l’année en résine de cannabis pour nos brigades », précisait hier soir Marie-Catherine Kuntz, de la direction des douanes de Nice. Rafael Munos Gonzalez, 34 ans, a été placé en rétention douanière puis en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire. Le routier originaire de Grenade, père de trois jeunes enfants, gère une société de transport à parts égales avec son frère. Il déclare gagner 2 000 euros par mois. Comment se retrouve-t-il en possession d’une quantité de cannabis évaluée à 760 800 euros par la douane, au regard du prix sur le marché de gros ? Devant les enquêteurs, il explique que quelqu’un a dû charger le coffre à son insu.
« Un Roumain m’a aidé à charger le coffre »
Hier, en comparution immédiate, il donne une autre version : « Un Roumain m’a aidé à charger le coffre. Il m’a dit que c’était un moteur. Il m’a donné 2000 euros », explique sans convaincre le transporteur qui admet avoir rédigé un faux bon de livraison et refuse de donner l’identité de ce mystérieux donneur d’ordre.
Trouvé en possession de trois téléphones portables, il refuse de donner les codes de déverrouillage. Il dispose également de documents d’expédition vierge tamponnés au nom d’une société d’apiculture. Difficile de savoir où il devait livrer la drogue. Florence, Milan, Rome... le routier qui est passé par Valence
reste très vague. Le procureur Brigitte Funel requiert quatre ans d’emprisonnement au regard de la quantité de drogue. Le tribunal correctionnel présidé par Alain Chemama a condamné le transporteur à cinq ans de prison à effectuer immédiatement. Il devra payer une amende douanière de 766 800 euros. Le camion a été confisqué.