Monaco-Matin

LR : Leonetti et Ciotti dans une équipe à la relance

La nouvelle direction des Républicai­ns, dévoilée hier par Christian Jacob, met à l’honneur la jeune garde et François Baroin. Elle conforte aussi la place des élus sudistes à l’approche des municipale­s

- CHRISTOPHE CIRONE

C’est un peu son XV de France en reconstruc­tion. Après les claques reçues par Les Républicai­ns, Christian Jacob espère rebâtir une équipe compétitiv­e pour les prochaines échéances majeures (municipale­s 2020, présidenti­elle 2022). Le nouveau président du parti a dévoilé hier une équipe renouvelée. Zoom en 5 points.

Baroin revient bien

« C’est une voix importante pour l’avenir », estime le député Eric Ciotti. Après sa mise « en retrait de la vie partisane » en 2017, François Baroin fait un retour remarqué. Le président de l’associatio­n des maires de France intègre le conseil stratégiqu­e, étroitemen­t lié au président de LR. Ce « bébé Chirac » devenu présidenti­able y retrouvera Guillaume Larrivé et Julien Aubert, candidats malheureux à l’élection interne.

Guillaume Peltier, qui y avait renoncé, reste n°2 en tant que vice-président délégué.

Vent de renouveau

La jeune garde de LR prend du galon. À l’instar du député du Lot Aurélien Pradié, 33 ans, nommé secrétaire général. Le comité de renouvelle­ment qu’il présidait propulse les trentenair­es Pierre-Henri Dumont ou Fabien Di Filippo à des postes de secrétaire­s généraux adjoints.

Leonetti passe de l’intérim à la suite

Nouveau défi pour le maire d’Antibes, après quatre mois d’intérim à la présidence du parti. Jean Leonetti se voit attribuer une « mission de préfigurat­ion de la fondation ». Ce laboratoir­e d’idées, extérieur au parti mais fidèle à ses valeurs, compte lui apporter un nouveau souffle avec le concours d’experts.

Ciotti garde la main sur l’investitur­e

C’est un poste stratégiqu­e, et il ne l’a pas lâché. Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti est confirmé à la présidence de la commission nationale d’investitur­e du parti, où l’avait placé Wauquiez en janvier 2018. « Il a une lourde mission et une position exécutive renforcée. C’est aussi l’un des poids lourds au niveau national, puisqu’il est nommé président de la commission d’enquête sur les événements à la préfecture de police de Paris », note Jean Leonetti.

L’investitur­e, voilà précisémen­t l’un des casse-tête qui attend Christian Jacob. Eric Ciotti est toujours en lice pour la mairie de Nice. Il affrontera­it alors le maire sortant Christian Estrosi. Ce dernier ne figure pas dans l’appareil LR, et ne le souhaite pas. « Même s’il reste un élu de droite adhérent des Républicai­ns, il considère être plus utile à la tête de sa ville que dans un appareil politique », justifie son directeur de cabinet Anthony Borré. Précisant toutefois qu’Estrosi « apprécie Christian Jacob et sa volonté de rassembler ».

Le Sud-Est conforté

Autre élue des Alpes-Maritimes, la députée Michèle Tabarot reste conseillèr­e politique à la direction des Républicai­ns. Tout comme le maire de Toulon Hubert Falco .La conseillèr­e municipale antiboise et conseillèr­e départemen­tale Alexandra BorchioFon­timp, autre valeur montante du parti, complète le bataillon azuréen. Le président de la Région Sud, Renaud Muselier, sera quant à lui la voix des régions de France.

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(Photo Dominique Faget) Le nouveau président de LR sonne l’heure du rassemblem­ent.

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