Aidants : un premier plan du gouvernement
Le gouvernement a annoncé, hier, un « premier » plan de mobilisation en faveur des aidants, ces millions de personnes qui aident au quotidien un proche malade, âgé ou handicapé, un rôle qui peut être lourd de conséquence pour la santé, la vie professionnelle, et parfois la scolarité.
« Cette situation, qui touche près de 10 millions de nos concitoyens, est parfois synonyme d’un très grand épuisement, d’un très grand isolement, d’une rupture profonde avec sa vie professionnelle, familiale, sociale », a déclaré, hier, le Premier ministre Edouard Philippe, qui a rencontré des aidants dans une structure de l’Essonne, près de Paris.
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Pour Edouard Philippe, qui était accompagné de la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, et de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, cette « première stratégie », dotée de 400 millions d’euros pour la période 2020-2022, doit permettre « d’accompagner ceux qui aident » et « au fond, de changer le regard sur eux ». Parmi les objectifs fixés, le gouvernement souhaite accompagner 450 000 aidants en plus en 2022 via la mise en place d’un numéro téléphonique national de soutien, la création d’une plateforme numérique «Je réponds aux aidants » et de lieux « labellisés » pour les recevoir et les orienter vers un accompagnement. 90 % des aidants soutiennent un membre de leur famille, dont 52 % un de leurs parents. Si on compte aujourd’hui 1,5 million de personnes de 85 ans et plus, elles seront trois fois plus nombreuses en 2050, ce qui pourrait faire exploser le nombre d’aidants familiaux.
Création d’une plateforme de répit
La secrétaire d’Etat, Sophie Cluzel, a annoncé sur France Inter la création en 2020 d’une « plateforme de répit » proposant des «solutions », par exemple des places dans des maisons de répit, et des initiatives de « relayage », où un professionnel passe plusieurs jours consécutifs au domicile de la personne aidée, ce qui permet à son proche de prendre du repos. D’ici 2022, quelque 200 000 « solutions » de répit supplémentaires, soit le double de ce qui existe actuellement, seront ainsi créées, selon Sophie Cluzel, avançant le chiffre de 105 millions d’euros pour y parvenir.