Nos meilleurs vieux
La France compte actuellement , millions de seniors en perte d’autonomie. En , ils seront millions, selon l’INSEE et l’immense majorité vit et vivra jusqu’à ses derniers jours à la maison.
Autant dire que l’on a besoin d’aidants en bonne santé, aidés et soutenus financièrement, formés et accompagnés. Car ils ne vont pas chômer… Aujourd’hui, ils sont , millions et l’indemnité journalière de euros, annoncée hier par le gouvernement, démontrerait que les pouvoirs publics ont bien mesuré l’ampleur du chantier, si cette mesure n’était pas limitée à… trois mois sur toute une carrière professionnelle.
Certes, ce n’est qu’un bonus qui s’ajoute aux congés déjà existants, notamment le congé dit de solidarité familiale (jusqu’à six mois, non rémunéré) pour les proches des personnes en fin de vie. Et il est juste d’ajouter que depuis le quinquennat Hollande, le statut de proche aidant est mieux reconnu (un droit au répit avait notamment été institué). Enfin, l’actuel gouvernement a commandé un rapport à l’ex-ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui lui sera remis lundi : elle propose de mieux payer les auxiliaires de vie, l’autre grand pilier de l’aide à domicile. L’argent, bien sûr, n’est pas tout.
Les familles carburent d’abord à l’amour, les professionnels y mettent aussi beaucoup d’eux-mêmes, mais l’État doit envoyer des signaux très forts, pour les réconforter. Si rien n’est tenté, dans ans, postes de « pros » seront proposés, sans aucune certitude qu’ils soient occupés. Une équation à prendre en compte dans l’autre débat : celui sur les retraites, dont certains voudraient reculer l’âge de départ. Or, l’âge moyen des aidants familiaux est de ans. Et les seniors ont souvent besoin de tout leur temps pour s’occuper de leurs vieux parents…