LIGUE AM / AS CANNES Luc Marquet : « Cette équipe n’a pas de limite »
Invaicue en championnat, qualifiée en Coupe de France, l’AS Cannes vit le début de saison sur un nuage. Les années se suivent et ne se ressemblent pas... On a demandé au coach, Luc Marquet, les secrets de cette réussite.
Quatre matchs, quatre victoires : pourquoi ça marche ?
Parce que les gars ont envie de vivre et de jouer ensemble. Les titulaires communiquent, les remplaçants interviennent. Il y a douze nouveaux et seulement trois joueurs de la saison dernière. Mais le puzzle a très vite pris forme. Nous sommes ensemble depuis le
août. Les cinq jours d’optimisation passés à Valberg ont permis aux joueurs de se connaître, de se découvrir. Depuis, il y a beaucoup d’échanges entre chacun. Moi, j’ai appliqué mes petites recettes afin de les souder, de les provoquer, de les bousculer. J’ai multiplié les entretiens collectifs et individuels. Et ça marche. Les résultats sont là.
C’est le jour et la nuit par rapport à la saison dernière...
On ne va pas trop comparer les saisons. L’an dernier, on a été pris dans une spirale négative avec des blessures en cascades, des défaites à la chaîne et des joueurs qui sont partis en plein championnat. Aujourd’hui, je travaille avec un groupe entier, uni, ambitieux.
Et rajeuni...
Oui, je n’ai pas fait le calcul, mais on doit être à ans de moyenne d’âge. Le groupe respecte tout le monde, mais il ne craint personne. C’est sa force. On joue tous les matchs pour les gagner.
Jusqu’où peut aller cette équipe ?
Elle n’a pas de limite. Elle joue mieux de match en match. Elle a aussi une belle marge de progression. Mais nous ne sommes qu’au début de l’aventure. Bien sûr, on vivra des coups de moins bien, des coups d’arrêt et peut-être des coups durs, mais on souhaite aller le plus loin et le plus haut possible. Avec l’enchaînement des rencontres, on en saura un peu plus fin novembre. Bref, on est aussi ambitieux qu’on se doit d’être humble. Les pieds bien sur terre.
Avez-vous eu un bon pressentiment à l’intersaison ?
J’ai vite compris que ça pouvait bien se passer. Quand j’ai vu les joueurs être présents et réceptifs à tous les rendez-vous fixés par le club (réunions avec les sponsors ou point médical...) et remplir toutes leurs obligations, je me suis dit qu’on pourrait traverser une belle saison. On a aussi mis un cadre assez strict et serré. Avec le sens aigu de la responsabilisation. Après, il y a la vérité du terrain. L’objectif était de signer deux victoires sur les trois premières journées de Ligue A. On a fait trois sur trois.
Un mot sur la victoire (-) àNancyenCoupe?
On avait très peu d’informations sur cette équipe de Nancy. On s’est donc adapté tout le match. J’ai fait tourner et ça a bien marché. On a été sérieux et appliqué. Comme en championnat où on aurait pu passer à la trappe sans cette rigueur. On gère bien les temps forts et les temps faibles. Pour l’instant, les détails penchent de notre côté.
Les joueurs s’éclatent et le coach se régale-t-il ?
Je ne vous cache pas que c’est énormément de travail. Nuits courtes, journées longues. Mais je suis payé par l’investissement des joueurs et les résultats.