Vins : « Nous avons travaillé sur la marque pour limiter l’impact »
Sébastien Latz est le directeur de quatre domaines en Provence dont le prestigieux Château de Berne à Flayosc (83). Il gère 500 hectares de vignobles en bio et a déjà étendu son activité à l’oenotourisme. 50 % de sa clientèle est étrangère et sur les 26 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisé en 2018, 40 % concernent l’export, 50 % visés à l’horizon 2019.
Le Brexit fait-il peur aux vins varois ?
On ne sait jamais d’où vient le prochain défi. Pour nous aujourd’hui, ce qui risque d’être plus impactant c’est la taxe appliquée sur le vin par les États-Unis et nous travaillons main dans la main avec tous les acteurs de la chaîne pour éviter que le prix de la bouteille ne flambe de 25 %.
Oui mais au Royaume-Uni, avec les formalités douanières et les certifications, les Britanniques ne risquent-ils pas de bouder le vin Varois ?
Nos plus grosses livraisons se font en avril (la consommation de rosé est saisonnière). Donc nous aurons le temps de nous préparer.
D’autant que le gouvernement britannique vient d’annoncer que la mise en place des certifications à l’importation de vins est reportée à neuf mois après Brexit, donc…
Aviez-vous anticipé les éventuelles difficultés à l’export ? Et quid de votre clientèle britannique dans les hôtels de vos domaines ?
Nous avons travaillé sur la marque, sur la qualité du vin, sur son côté 100 % bio et on peut déjà dire que le millésime 2019 sera exceptionnel, avec une concentration d’arômes très forts où les différents terroirs s’expriment. Et l’hébergement que nous proposons, au coeur de nos vignobles à visiter, avec une restauration de qualité, va au-delà du simple farniente, ce que recherche la clientèle étrangère notamment britannique.