EasyJet : « Nous avons anticipé le Brexit »
Réginald Otten est le directeur général adjoint d’EasyJet France, compagnie n°1 en termes de parts de marché sur la liaison Nice-Royaume-Uni avec 49 %, correspondant en 2019, au transport d’un million de passagers. Évidemment, impossible pour EasyJet de négliger ces liaisons, même en période de turbulence britannique.
Comment avez-vous anticipé la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ?
Comme beaucoup, nous attendons le prochain épisode du feuilleton mais avons déjà préparé un plan de contingence dans l’optique d’un Brexit « dur », et ce, dès l’annonce du vote en 2016. Même si nous conservons notre siège social à Londres, nous avons dû créer un certificat de transporteur aérien dans un autre pays membre de l’Union, en Autriche, pour protéger notre flotte intra-européenne.
En effet, anticiper la sortie du RoyaumeUni de l’Union européenne a nécessité l’investissement de plusieurs millions d’euros parce qu’il y aura un bureau à Vienne avec la mise en place d’effectifs sur place, etc.
Depuis l’annonce du Brexit, la compagnie a-t-elle vu une baisse de fréquentations sur ses lignes ?
Honnêtement non, la tendance est même positive.
Quelles conséquences pour les voyageurs ?
Nous avons travaillé avec les autorités, les accords sont en place et les voyageurs peuvent transiter sans crainte. Ils seront au préalable, et sur place également, informés des nouvelles formalités administratives et douanières en vigueur.