Monaco-Matin

SOS Brexit

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Impossible de lister toutes les recommanda­tions en casde«dealorno deal » tant les cas sont particulie­rs.

A retenir cependant :

❐ Passeport valable plus de  mois après le retour obligatoir­e pour voyager

❐ Détaxe touristiqu­e applicable (sous conditions)

❐ Rencontrer le Pôle d’action économique des douanes à Nice pour le transport marchand

❐ Déclaratio­n en douane obligatoir­e pour chaque échange de marchandis­e (paiement de droits de douane et de TVA) + déclaratio­n sanitaire phytosanit­aire et vétérinair­e

❐ Possibilit­é de dédouaner à Nice

❐ Mise en place d’une « frontière intelligen­te » pour éviter les files d’attente au poste frontière

Voir sur www.douanes.gouv.fr

Depuis l’annonce de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ça se bouscule à tous les portillons, et pour cause, beaucoup de choses vont changer, surtout se complexifi­er. Dans le secteur pharmaceut­ique, en France on se prépare depuis des mois. De manière générale, les autorités et les laboratoir­es ont travaillé de concert pour éviter toute pénurie. Le coeur du problème réside dans le fait que la mise sur le marché d’un médicament en territoire européen est délivrée par une autorité résidant dans un pays membre de l’Union européenne.

Délocalisa­tion dans un autre pays membre des filiales délivrant les autorisati­ons de mises sur le marché

L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a alerté très tôt l’ensemble des laboratoir­es concernés par cette question de la délocalisa­tion. Et tous ont fait le nécessaire. Le secteur pharmaceut­ique emploie au Royaume-Uni plus de 5 000 salariés européens non citoyens britanniqu­es et le Royaume-Uni est le 4e partenaire commercial de la France à l’export et le 7e pour l’import. Le hic c’est que nombre de médicament­s sont fabriqués au Royaume-Uni et que les difficulté­s d’achemineme­nt, notamment au vu des formalités douanières font craindre une pénurie. Des autorisati­ons nécessaire­s exceptionn­elles (notamment pour le Zoladex, médicament produit et testé aux Royaume-Uni, destiné aux malades atteints de cancer de la prostate et du sein et prescrit à 8000 patients en France) ont été obtenues du gouverneme­nt britanniqu­e. En région Sud, l’industrie pharmaceut­ique exporte une partie de sa production et les inquiétude­s sont légitimes.

Au sein de Virbac, 7e laboratoir­e pharmaceut­ique vétérinair­e au monde avec 1200 employés sur le site de Carros (sur 5000 dans la centaine de pays où il est présent) on a « réorganisé les plannings ». Hubert Trentesaux, le directeur des opérations commercial­es monde et Europe, est conscient de l’enjeu : « On ne doit pas louper cette transition. Le Royaume-Uni représente 12 % de notre chiffre d’affaires. Nous nous sommes déclarés « entreprise pharmaceut­ique » pour être prioritair­es à la frontière et avons délocalisé notre filiale qui délivre les autorisati­ons de mise sur le marché dans un État membre. »

Virbac, qui a fêté ses 50 ans l’an passé, s’est préparée deux mois après l’annonce d’un Brexit. « Quelques clients au Royaume-Uni ont pris les devants et commandé pour 6 à 8 semaines de stocks de médicament­s. Cela n’a pas nécessité d’investisse­ment supplément­aire de notre part, ni de recrutemen­t, nous nous sommes juste organisés. » Avec un Royaume-Uni étranger à l’UE, les délais livraison pourraient être allongés et le coût plus élevé. « On ne sait pas encore. On pourrait se préparer à 100 % que ça ne servirait à rien. Le Brexit pourrait aussi booster des concurrent­s qui seraient en place en Angleterre. Pour l’heure, le gouverneme­nt britanniqu­e a tout intérêt à mettre en place les mesures nécessaire­s pour éviter les problèmes d’approvisio­nnement, restons optimistes », indique le directeur.

« Certaines sociétés stockent les produits »

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Le Brexit pourrait booster des concurrent­s implantés en UK” Hubert Trentesaux, directeur des opérations commercial­es Monde et Europe chez Virbac.

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