Monaco-Matin

« Côté tourisme, ici, le Brexit ne devrait pas changer grand-chose »

Jacqueline Dillmann-Faure, CCE, conseiller du commerce extérieur

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Vous viviez à Londres lors du vote du  juin , les choses ont-elles évolué selon vous ?

Ce jour-là, c’était terrible. Personne ne pensait à une telle issue. À Londres, en Irlande ou en Écosse, on n’a pas voté pour le Brexit.

Un mince espoir d’un nouveau référendum existe malgré un contexte politique très complexe.

Côté tourisme, le Brexit ne devrait pas changer grand-chose sur la Côte d’Azur. La clientèle britanniqu­e aime la France, et particuliè­rement la Côte d’Azur, la Dordogne et le Lubéron.

Treize millions de visiteurs britanniqu­es chaque année en France, et sur la Côte d’Azur, la e clientèle, et pas de mal ?

Il faudra un passeport valide de plus  mois après la date de retour, et en cas de séjour de plus de  jours il faudra un permis de séjour et non un visa. Au niveau des compagnies aériennes, on a déjà tout prévu pour que ce soit transparen­t. British Airways et Easy jet, les deux compagnies qui assurent le trafic depuis Nice, ont anticipé les formalités administra­tives pour que les vols soient assurés et je pense même qu’ils ont augmenté leur trafic. Le Club Med en Grande-Bretagne n’a pas vu de baisse de clientèle en hiver par exemple. Vous savez, la chute de Thomas Cook (que l’on ne met pas sur le dos du Brexit) a davantage ébranlé le tourisme...

Quel est le point noir selon vous ?

Les incertitud­es règnent sur l’avenir économique de la Grande-Bretagne et le taux de la livre sterling pourrait avoir un impact sur le tourisme à moyen terme. Quels choix les Britanniqu­es feront-ils sur leur destinatio­n vacances ? Vraiment, c’est difficile de voir l’intérêt du RoyaumeUni à sortir de l’UE. Une situation ubuesque à mon sens.

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