Monaco-Matin

Pierre-Louis, rameur aguerri, retrouvé sans vie à St-Cassien

Âgé de 17 ans, le jeune compétiteu­r niçois est décédé hier matin après que son bateau s’est retourné. L’hypothèse d’un malaise est privilégié­e par les enquêteurs

- P. J.

Pierre-Louis avait 17 ans. Son embarcatio­n s’est retournée hier matin sur les eaux calmes du lac de Saint-Cassien, à quelques centaines de mètres de la base d’aviron de Montauroux, qui accueille le gotha national et internatio­nal des rameurs. Il était alors porté disparu et une équipe de plongeurs des sapeurs-pompiers a retrouvé son corps sans vie, en fin de matinée. Pierre-Louis, sportif de haut niveau, affilié au club nautique de Nice, s’entraînait hier matin avec de nombreux camarades de clubs de la région.

Les eaux étaient calmes et propices à naviguer en toute sécurité.

Un peu plus autonome

Particuliè­rement touché par ce drame, Lionel Fasola, président du club d’aviron de Saint-Cassien confiait : « Les clubs de Nice, Mandelieu, Monaco s’entraînent ici. Il y avait beaucoup de monde [hier matin] sur l’eau, sans compter les gens qui pratiquent l’aviron en mode loisir. Tous les enfants qui s’entraînent sont évidemment encadrés.

Mais des compétiteu­rs comme Pierre-Louis ont plus d’autonomie, compte tenu de leur expérience. »

Et le président Fasola de poursuivre : « Hier, un de nos rameurs a vu l’embarcatio­n de Pierre-Louis se retourner. Il n’est pas réapparu. L’alerte a été donnée auprès de pêcheurs qui se trouvaient sur la rive.

À cet endroit, le lac n’est pas large et Pierre-Louis n’était pas à plus de 300 ou 400 mètres de la base. »

Un important dispositif de secours a été dépêché sur place une fois l’alerte donnée, en milieu de matinée. Deux équipes de sauvetage aquatique ; une équipe de plongeurs et deux hélicoptèr­es, l’un de la Sécurité civile et l’autre du SMUR pour permettre une prise en charge médicale immédiate, en complément des moyens humains diligentés sur place, sous la férule des gendarmes de la brigade de Fayence.

Et, alors que les pompiers du Service départemen­tal d’incendie et de secours avaient déjà mis en place une cellule psychologi­que, tout espoir s’est trouvé anéanti lorsqu’a été remontée à la surface la dépouille du jeune homme.

L’hypothèse d’un malaise

Le chagrin et la consternat­ion se sont emparés de tous ceux qui partagent chaque week-end leur passion de la navigation et de l’aviron sur les eaux turquoise du lac.

De leur côté, les enquêteurs, confirmés dans leur hypothèse par les encadrants des clubs nautiques, privilégia­ient la thèse d’un malaise du rameur niçois.

« Les enfants ont une formation et connaissen­t les consignes pour réagir en cas de problème avec leur embarcatio­n. Il n’est pas normal que Pierre-Louis ne soit pas réapparu pour s’accrocher à son bateau… », indique le président du club de Saint-Cassien.

Y a-t-il eu un phénomène d’hydrocutio­n alors que la températur­e de l’eau est aux environs de 14° sur le plan d’eau ? Ou un problème d’ordre cardio-vasculaire, parfois indétectab­le, même chez les sportifs de haut niveau, comme le suggérait un enquêteur ? Un examen du corps de la victime devait avoir lieu hier soir pour en savoir un peu plus sur cette tragédie qui plonge une famille et tant d’amis dans une infinie tristesse.

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(Photos C. G.) Consternat­ion sur la base de l’Aviron Saint-Cassien.
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Les gendarmes de la brigade territoria­le de Fayence se sont rendus immédiatem­ent sur le lac.
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L’hélico Dragon  de la Sécurité civile a été dépêché.

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