Le forcené du musée de St-Raphaël placé hier en détention provisoire
Quatre jours après avoir semé la panique à Saint-Raphaël (lire nos éditions précédentes), l’homme qui s’était retranché dans le musée archéologique de la vieille ville, obligeant les policiers du Raid à le déloger, a été écroué hier soir à la maison d’arrêt de Draguignan. Après son interpellation, cet inconnu avait d’abord été hospitalisé d’office, le médecin l’ayant examiné jugeant son état incompatible avec une garde à vue. 48 heures plus tard, un collège d’experts a estimé vendredi que la mesure d’hospitalisation d’office n’avait plus lieu d’être. Placé en garde à vue au commissariat de Fréjus, il a été placé en détention provisoire.
Toujours pas identifié
Le procureur de la République du parquet de Draguignan a en effet requis son placement sous mandat de dépôt, «auvudesa dangerosité relative », puisqu’il a fallu l’intervention du Raid pour l’interpeller, et parce que «son identité n’est toujours pas établie ».
Ses empreintes correspondent à huit identités différentes. Parlant français couramment, cet individu, âgé d’environ 25 à 30 ans selon les témoins, avait laissé des inscriptions en « arabe approximatif » sur les murs, portes et mobilier du musée.
Mais leur traduction « dieu est grand » ne constitue pas à ce stade une apologie du terrorisme. En revanche, il devrait être poursuivi pour « intrusion dans un lieu public », « destruction de biens d’utilité publique et d’une oeuvre culturelle ». En effet, outre le grand désordre qu’il a semé dans les différentes pièces du bâtiment, il a déplacé plusieurs amphores à l’extérieur et en a cassé deux.