Le corps de Sophie Le Tan retrouvé en pleine forêt
L’ADN a parlé et confirmé une avancée décisive dans l’affaire Sophie Le Tan: le corps démembré découvert cette semaine dans une forêt d’Alsace est bien celui de l’étudiante disparue depuis septembre 2018.
Des ossements avaient été découverts mercredi par un gendarme lors d’une promenade en forêt dans le secteur de Rosheim et Grendelbruch (Bas-Rhin), à une trentaine de kilomètres au sudouest de Strasbourg. « Les analyses ADN confiées à l’Institut national de la police scientifique de Paris et exécutées en l’état sur certains de ces ossements humains viennent de révéler que le profil génétique féminin mis en évidence est identique au profil génétique de Sophie Le Tan », a annoncé hier soir la procureure de Strasbourg, Yolande Renzi.
Les premières constatations réalisées sur les restes humains suggéraient qu’ils pouvaient appartenir à l’étudiante. Mais le parquet de Saverne, compétent dans un premier temps pour la découverte du corps, avait appelé à «la plus grande prudence» en attendant les résultats des analyses ADN.
Une autopsie avait été réalisée vendredi et des échantillons avaient été prélevés. «Les résultats des analyses encore en cours sont attendus pour ce début de semaine», a précisé la magistrate, qui tiendra une conférence de presse demain après-midi.
Sophie Le Tan, une étudiante sans histoires, n’avait plus donné signe de vie depuis le 7 septembre 2018, jour de son 20e anniversaire, alors qu’elle allait visiter seule un appartement à Schiltigheim, commune limitrophe de Strasbourg.
Un unique suspect
L’unique suspect, Jean-Marc Reiser, 59 ans, qui avait posté l’annonce immobilière à laquelle l’étudiante avait répondu, a été arrêté quelques jours plus tard. Déjà condamné pour viols et acquitté au bénéfice du doute pour la disparition d’une jeune femme dans les années 1980, il a été mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration dans cette affaire.
En dépit de traces du sang de Sophie Le Tan retrouvées chez lui, notamment sur des vêtements et une scie, le suspect avait une fois encore clamé son innocence lors de sa dernière audition, le 5 octobre, devant une juge d’instruction. Il avait affirmé qu’il aurait soigné la jeune femme, blessée à la main, avant qu’elle ne quitte son domicile. Selon l’un de ses avocats, Me Francis Metzger, un nouvel interrogatoire pourrait être organisé dans les prochaines semaines.