Monaco-Matin

TRANSAT JACQUES-VABRE, DÉPART AUJOURD’HUI À H Les voiles de ses envies

Dernière étape avant ce Vendée Globe qui fait tant fantasmer Alexia Barrier, et pour lequel elle est d’ailleurs déjà qualifiée, cette course en double devrait offrir à l’Azuréenne une exposition nouvelle…

- PHILIPPE HERBET

Dans l’écume de ses ambitions, aucun doute pour taquiner les flots déchaînés de cette Manche qu’elle doit pourtant affronter. Aucune vague scélérate pour venir lui submerger le moral. Et tant pis si son 4MyPlanet (l’ancien destrier de Catherine Chabaud) est le plus vieux et, sur le papier en tout cas, le plus lent de toute la flotte IMOCA.

Sur cette Jacques-Vabre, de toute façon, elle ne rêve pas de victoire.

Juste, avec sa nouvelle camarade de jeu (l’Irlandaise Joan Mulloy, avec qui elle forme l’unique binôme 100 % féminin) espère-telle obtenir, grâce à, éventuelle­ment, quelques choix stratégiqu­es payants, une légitime reconnaiss­ance. Alexia Barrier reste, de toute façon, une sacrée nana. Un petit bout de femme capable de défier les océans, et même de s’attaquer, dès l’an prochain, à l’Everest des courses en solitaire : le mythique Vendée Globe, tour du monde sans escale et sans assistance, qui hante tous les marins du monde. Avec - comme un symbole - le 06 pour marquer la proue de sa monture. Ce 06 qui a accompagné avec succès un certain JeanPierre Dick, lors des 4 années (un record !) durant lesquelles il s’est hissé tout en haut du palmarès de cette Transat pas comme les autres. Lourd héritage…

« Malheureus­ement, je n’ai pas le même bateau, mais on va quand même fièrement porter les couleurs des Alpes-Maritimes jusqu’au Brésil », avance la « petite fée des mers », qui sera en conférence vidéo, en direct, et avec environ 1000 enfants du départemen­t, le 5 novembre à Antibes. « Parce qu’au-delà de la course, il y a aussi un projet éducatif, à travers notre associatio­n (éponyme, NDLR). »

Sereine…

À quelques heures du grand départ, Alexia, en tout cas, se disait sereine. Malgré les sollicitat­ions médiatique­s qui se sont enchaînées.

« C’était la course avant la course. Vendredi, c’était assez intense, mais hier, après le dernier briefing météo, j’avais prévu de me mettre en position off. Pour attaquer ce départ comme il se doit… »

Et, déjà, d’imaginer ce que pourrait être cette nouvelle aventure. « Faute de moyens (elle est toujours à la recherche d’un partenaire titre pour le Vendée…), on a fait le strict minimum sur le bateau. Mais on sait, qu’a priori, les autres vont 30 % plus vite. Sans parler de ceux qui seront équipés de foils. On verra bien ce qu’il en sera, mais avec Joan, on va se donner à 120 %. En tout cas, cette Transat est avant tout une histoire de partage et on va devoir optimiser. Travailler, ensemble, nos points forts, comme nos points faibles… »

Et puisque, de toute façon, le doute ne sera jamais dans la vague de ses ambitions…

DF

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Alexia Barrier et l’Irlandaise Joan Mulloy, sur leur Imoca MyPlanet, forment le seul binôme % féminin d’une flotte qui s’élance du Havre pour rejoindre Salvador de Bahia. (Photo F. Chavaroche)
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Journée

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