La première adjointe de
Christine Lequilliec [photo ci-contre]en larmes à la sortie du tribunal de Grasse. Ce sont des larmes de joie : « Je suis vraiment heureuse de la réaction de la justice face à la malveillance de ces personnes [elle fait allusion à Bernard David, président de l’AIDCM et soutien de Jean-Valéry Desens, candidat à la mairie, à l’origine de la plainte, ndlr]. Si elles souhaitent occuper le fauteuil de maire, qu’elles proposent un vrai projet de ville et le soumettent au vote de la population. Mais qu’elles ne salissent pas ainsi les réputations… » La première adjointe de Mandelieu a donc passé le cap de la première instance. Le tribunal de Grasse n’a pas retenu la prise illégale d’intérêts contre elle. Elle l’a relaxée. Ainsi que son associé, Christian Berti, inquiété pour recel. Me Ginez, l’avocat de l’élue prévient : «Le parquet va sans doute faire appel. Il faudra alors tout recommencer pour aller à Aix… »
Rappel des faits
Car c’est le parquet qui a poursuivi l’élue, requérant 50 000 euros d’amende et un an de prison avec sursis contre elle.
Pour le procureur Thierry Bonifay [notre édition du 27 septembre], Christine Lequilliec n’aurait pas dû participer en octobre 2014 au vote de la délibération autorisant la cession de deux bâtiments communaux à la société immobilière de la Poste, détenue par son associé, Christian Berti. Elle n’aurait pas dû, non plus, accepter que deux ans plus tard, son associé lui signe un mandat pour qu’elle organise la location de ces deux bâtiments. « Les élus ne peuvent participer à aucun titre à ce genre d’opérations » avait-il commenté le jour de l’audience.
Des arguments que Laurie Duca, présidente du tribunal, n’a pas retenus puisqu’elle a prononcé la relaxe des deux associés et a débouté les parties civiles. Christine Lequilliec est donc prévenue qu’il faudra sans doute se rendre à Aix-en-Provence. Mais pour le moment, elle goûte à ce soulagement. La ville de Mandelieu aussi. Elle la soutient, comme elle l’avait fait en juin dans les colonnes de Nice-Matin. Pour elle : « Cette décision met fin à une démarche de dénigrement et de déstabilisation systématique sans aucun fondement de la part des plaignants à des fins uniquement électoralistes et politiques. Il est regrettable que sous des prétextes de transparence et de moralisation à l’extrême de la vie publique, des mensonges éhontés soient colportés par une opposition municipale coutumière des faits » ainsi qu’elle l’écrit dans un communiqué. « Le dossier monté par l’AIDCM [Association d’information et de défense de Mandelieu,