Monaco-Matin

“Nous irons à Monte-Carlo” aura son avant-première

Sorti en 1951, le film de Jean Boyer, tourné à Monaco, a été restauré avec le soutien de l’Institut audiovisue­l de Monaco. Il sera présenté en Principaut­é le 12 novembre

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Il n’est pas qualifié de chefd’oeuvre du 7e art. Mais il a un atout majeur : celui de faire revivre la Principaut­é des années 50. C’est ce qui a intéressé l’équipe de l’Institut audiovisue­l qui présentera dans son cycle de programmat­ion, le 12 novembre prochain, le long-métrage Nous irons à Monte-Carlo.

Le film réalisé par Jean Boyer en 1951 a été tourné à Monaco et en grande partie en extérieur. L’histoire ? Max, sur le point de partir pour Monte-Carlo en train avec l’orchestre de Ray Ventura, hérite en qualité de grand-père d’un bébé de dix mois. Un élément qui va provoquer des situations de comédie avec ce bébé embarqué pour un festival de jazz.

« C’est un film sans prétention, admet Vincent Vatrican, directeur de l’Institut audiovisue­l. Une fantaisie musicale avec l’orchestre de Ray Ventura, qui est une suite en fait de Nous irons à Paris, sorti à l’après-guerre. Après Monte-Carlo, un troisième épisode sera d’ailleurs tourné à Deauville, mais qui ne rencontra pas un grand succès. »

Des endroits rarement filmés

L’intérêt, qui mobilisera sûrement les amateurs de patrimoine plus que les cinéphiles, est le décor. « Rarement des caméras de cinéma avaient filmé certains endroits de la Principaut­é : les ruelles de Monacovill­e, le Fort Antoine, le Monte-Carlo Beach. Il y a également une large séquence dans l’ancienne gare de Monte-Carlo, sous les terrasses du Casino. C’est un atout d’avoir beaucoup d’images en extérieur et cela fait partie de notre mission, aussi, de restaurer ces oeuvres. »

Le film, en effet, vient de bénéficier d’une restaurati­on en 4K – à partir d’un négatif image et son nitrate – orchestrée par TF1 Studio avec le soutien de l’Institut audiovisue­l de Monaco et du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée). La version française bénéficie donc d’une nouvelle jeunesse. Cependant, le film avait été tourné en deux versions – celle en anglais rebaptisée Monte Carlo Baby –et la copie dans la langue de Shakespear­e a une bande sonore endommagée qui nécessite encore un travail de recherche de copies pour essayer de reconstitu­er la BO. C’est donc la version française qui fera l’avant-première le 12 novembre au Théâtre des Variétés… 68 ans après sa sortie ! «Nous irons à Monte-Carlo », le 12 novembre à 20 heures au Théâtre des Variétés. Places à 6 euros. Renseignem­ents : +377.93.25.67.83 ; et www.toutlartdu­cinema.mc

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(Photo Robert Joffres/Collection Institut audiovisue­l de Monaco) Une scène du film entre Jules Mushin, Max Elloy et le fameux bébé, tournée place Saint-Nicolas à Monaco-ville, où on retrouve l’atmosphère du quartier de l’époque.

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